
Les derniers malades de la peste d’Arivonimamo ont quitté les établissements sanitaires hier, si l’on s’en tient à la direction régionale de la Santé publique de la région Itasy.
La situation est revenue à la normale. C’est sur ce ton rassurant et rassuré que la direction régionale de la Santé publique de l’Itasy a fait part de la situation épidémiologique de la peste apparue dans le fokontany de Miandrandra, commune rurale de Miandrandra Arivonimamo vers la fin du mois d’août dernier. Une maîtrise de la situation confirmée par Jean de Dieu Randrianasolo, maire de la commune rurale. « La situation sanitaire est actuellement maîtrisée », note le premier magistrat de Miandrandra. La direction régionale de la Santé publique de l’Itasy, quant à elle, a fait savoir que « les vingt-deux personnes ayant suivi des traitements contre la peste pulmonaire qui a sévi dans cette partie du pays, sont tirées d’affaires ». Ainsi, le dernier patient aurait quitté l’hôpital hier. Cette même organisation de renchérir : « nous observons actuellement une période de surveillance d’environ deux semaines à compter de la sortie du dernier patient, à la suite de quoi l’on pourra déclarer la fin de l’épidémie ».
Probable. Si trois hypothèses : le famadihana, une peste bubonique négligée et la peste d’origine animale, ont été avancées comme étant les éventuelles causes de la résurgence de la peste dans cette commune rurale, la situation aurait pu permettre de donner l’entière responsabilité à la peste bubonique négligée. « L’hypothèse du famadihana a vite été écartée. En ce sens, si cela aurait été le cas, la peste pulmonaire aurait directement été déclarée depuis le début de l’épidémie. Aussi, il y aurait eu plusieurs foyers pesteux », explique la direction régionale de la Santé d’Itasy. En effet, la maladie n’aurait touché que les proches d’une personne décédée le 25 août dernier. Toujours dans le cadre de la lutte contre la peste et en prévision d’une éventuelle résurgence compte tenu de la saison pesteuse qui devrait avoir lieu entre les mois d’octobre et mars (pour les hautes terres), une formation sur la prise en charge de la peste destinée aux responsables des CSB est actuellement organisée à Arivonimamo.
José Belalahy