
Une centaine de maîtres Fram ne sont pas encore intégrés dans la fonction publique. L’allègement des charges parentales dans les établissements scolaires publics dépendra pourtant de leur recrutement
Incertain. C’est ce que l’on peut dire de l’avenir des maîtres Fram qui ne bénéficient pas encore du statut de fonctionnaires. D’après le Directeur général en charge de la pédagogie (DGP) auprès du ministère de l’Education nationale(MEN), Andriamiakatsilavo Raoniherijaona, leur effectif se situe actuellement aux alentours des 110.000 dont 45.000 subventionnés par l’Etat, selon la base de données du ministère. Mais est-il vraiment nécessaire de les recruter alors que certains d’entre eux n’ont même pas fait d’études supérieures ? Pour répondre à cette question, ce responsable a indiqué que bon nombre d’entre eux ont servi l’éducation nationale pendant une vingtaine voire une trentaine d’années. Certains ont même travaillé bénévolement dans l’espoir d’être recrutés en tant que fonctionnaires. « Nous ne pouvons pas les abandonner mais le quota des enseignants à recruter dépendra des postes budgétaires disponibles. Cependant, cette opération est soumise à des conditions comme l’obligation d’une formation avant et après le recrutement», a-t-il précisé. A l’entendre, ce recrutement est une sorte de cadeau de l’Etat mais également la continuité des projets du précédent régime.
Gestion des effectifs. Le ministère de l’Education nationale a sorti une note interdisant le recrutement des maîtres Fram dans tous les établissements scolaires publics. Ceci concerne essentiellement les enseignants qui sont à la charge des parents car le paiement de leurs salaires constitue parfois un frein pour la scolarisation de leurs progénitures. Cette mesure permettra également d’avoir une bonne gestion de l’effectif des enseignants en exercice. Ceux qui sont déjà dans la base de données du MEN seront donc priorisés. Pour combler le manque d’effectif du personnel enseignant, le DGP propose comme solution l’affectation. « Les enseignants seront dispersés en fonction des besoins dans les établissements scolaires », a-t-il rassuré.
Ancienneté. Pour ce qui est de l’état des lieux, la majorité des maîtres Fram travaillent avec un salaire minimum, surtout ceux qui ne sont pas subventionnés par l’Etat. C’est dans ce sens que l’Etat a pris l’initiative de les motiver dans leur métier en procédant au recrutement massif. Le ministre de tutelle, Marie Michelle Sahondrarimalala est actuellement en déplacement en province pour la remise des contrats de travail pour les 7e et 8e vagues de recrutement. C’est durant sa descente dans l’Atsimo-Andrefana qu’elle a annoncé le recrutement de 950 maîtres-fram âgés de plus de 45 ans pour cette année. Les exigences se focaliseront essentiellement sur l’ancienneté, mais la formation est toujours de rigueur.
Narindra Rakotobe