
Le Ministère de la Culture et de Communication s’efforce de vulgariser et rendre à la portée de tous les journalistes la Loi n°2020-006 du 1er septembre 2020.
Selon les explications données par le directeur général de la Communication (DGCOM), Fetraniaina Rakotondrasoava, de grands progrès ont été accomplis pour la liberté de la presse. De passage à Tuléar le 8 Septembre, il a fait réunir les journalistes afin de leur fournir des éclaircissements sur la dernière loi N°2020-006 concernant la communication médiatisée. Il a offert, à chaque journaliste, un exemplaire du livret de la loi, comportant les neuf points à retenir. La grande victoire est de savoir que le journaliste ne risque plus l’emprisonnement à cause de ce qu’il écrit, tant qu’il respecte l’éthique et la déontologie. Par contre, les délits de droit commun ne sont pas couverts par la loi en question. En outre, le basculement vers la Télévision Numérique Terrestre a été abordé. En effet, la technologie de diffusion des images et des sons obéit au nouveau système et gagne de plus en plus de nouveaux pays.
Tout prévoir. Bien avant de rencontrer la presse, le DGCOM et Laura Ambinintsoa, directeur de Communication à Tuléar, sont passés à la gendarmerie, au tribunal et au poste de police, puis chez d’autres notables de la ville, pour leur faire connaître la loi sur la communication et afin de discuter des problèmes communs. Il faut croire que le DGCOM est un fin stratège. Quand les journalistes lui ont posé des questions sur la confrontation avec les forces de l’ordre et le Dinabe (Convention entre communautés riveraines) dans l’accomplissement de leurs tâches, le DG avait déjà les réponses, au bout de la langue, pour calmer leurs craintes. N’oublions pas qu’avant de devenir DG, il avait gravi toutes les étapes du cursus universitaire, pas à pas, avec ce qu’il avait comme bagages intellectuels et non parachutés. En 2014, Fetra est magistère en études juridiques, spécialité droit pénal. Son mémoire de fin d’études : « Responsabilité pénale du président de la République ». Dès lors, il devient rédacteur en chef et présentateur à la télévision. Par la suite, il est formateur en journalisme sensible aux conflits et communication non-violente et intègre l’équipe de Search For Common Ground (SFCG), qui convient exactement à sa formation. On se demande dès fois d’où vient cette spécialisation pour le goût de la non-violence. C’est son CV qui révèle le secret : son passage au Japon en 2019. Le DG Fetra a fréquenté l’International University of Japan où il a obtenu un Diplôme de Relation Internationale. Le Japon est reconnu mondialement pour son attitude non-agressive à la suite des bombes atomiques de Nagasaki et Hiroshima. Avec les foyers de tension qui sont plus que présents sur les canaux de communication actuellement, le DGCOM est certainement l’homme de la situation.
Charles RAZA