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mardi, juillet 8, 2025
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Université de Genève : Colloque sur la décolonisation du patrimoine culturel

Un colloque d’une durée de deux jours s’est tenu à l’Université de Genève du jeudi 23 septembre au vendredi 24 septembre 2021. Cette initiative avait pour but d’aborder la question des biens culturels africains spoliés durant la période coloniale, mais aussi d’évoquer les obstacles à la restitution et les solutions à disposition pour concrétiser cela. Pour le cas de Madagascar et de bien d’autres pays colonisés auparavant, la question de la restitution des biens culturels soustraits durant la période coloniale est brûlante. De nombreux musées des anciens pouvoirs coloniaux comme la France, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Suisse font face aux mêmes interrogations sur le droit international, la diplomatie culturelle, l’histoire, l’éthique et la mémoire collective qui permettraient de trouver une solution à ce problème de taille. 

La première journée de ce colloque a été assurée par Souleymane Bachir Diagne, professeur de français et de philosophie à l’Université de Columbia à New York. Il a proposé une conférence intitulée « Les objets d’art africains et leurs traductions ». Quant au deuxième jour, différentes personnalités issues des musées, du milieu académique, du monde politique et des organisations internationales, se sont succédé pour revenir sur l’historique des spoliations coloniales et analyser les obstacles à la restitution, tout en essayant de voir les solutions à la disposition des Etats africains et des peuples autochtones désireux de récupérer leur patrimoine culturel. 

Marc-André Renold, directeur du Département de Droit international public et Organisation internationale de la Faculté de droit, a avancé que depuis la déclaration d’Emmanuel Macron sur la restitution des biens culturels aux Etats africains à l’Université de Ouagadougou, les musées européens ont dû réévaluer en profondeur leurs collections. C’est aussi depuis la rétrocession de certains objets culturels aux Etats africains, même si le nombre demeure très faible jusqu’à maintenant. En effet, d’après les explications de Marc-André Renold : « pour le moment, il n’y a pas à proprement parler d’obligation juridique. Cette question relève bien plus de la morale et peut se résoudre en recourant à la diplomatie culturelle. ». Ce dernier a également ajouté que : «  parmi les Etats les plus directement concernés, l’Allemagne se montre très proactive tandis qu’au Royaume-Uni, même si le débat existe, les choses avancent moins vite ». 

Recueillis par Anja RANDRIAMAHEFA (source : Unige). 

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