
Les salaires des députés sont régulièrement payés et épargnés par les problèmes de procédures.
Les assistants parlementaires en fonction à l’Assemblée nationale n’ont pas encore touché leurs salaires des mois d’août et septembre. Il s’agit d’un retard de paiement, laisse-t-on entendre à Tsimbazaza où la grogne commence à monter dans les couloirs de ce palais. Chaque député a droit à cinq assistants parlementaires et deux conseillers. Et ces derniers n’auraient pas reçu non plus leurs émoluments depuis le mois dernier. Ces collaborateurs des députés devraient encore attendre pour pouvoir bénéficier de leurs avantages en numéraire.
Calme. La situation fait grincer les dents à Tsimbazaza et plombe l’atmosphère dans les antres du palais à quelques semaines de la prochaine rentrée parlementaire du mois d’octobre. On craint qu’elle dégénère. « On n’arrive pas à comprendre qu’un tel problème survient à l’approche de la session parlementaire d’octobre », nous a confié un député. Mais jusqu’à présent, le calme est toujours observé à l’Assemblée nationale. Au niveau de l’administration, on est déjà à pied d’œuvre pour résoudre le problème, a-t-on signalé.
Transferts. Le retard aurait été dû à des questions de procédures liées à la gestion des finances publiques, a-t-on indiqué. Un réaménagement de crédit au niveau de l’Assemblée nationale aurait, en effet, provoqué un retard sur le paiement de certains engagements, dont les salaires des assistants parlementaires. Le traitement serait déjà en cours et la situation pourrait être débloquée prochainement, rassure-t-on. Par ailleurs, le Conseil de Gouvernement a adopté, mercredi dernier, le décret portant transferts de crédits inscrits au budget d’Exécution 2021 de l’Assemblée nationale. Cette mesure va renflouer les caisses de cette institution pour le dernier trimestre de cette année.
Achat à crédit. Quoiqu’il en soit, ce sujet risque d’animer la rentrée parlementaire prévue au début du mois d’octobre prochain. Les députés peuvent interpeller l’exécutif sur cette question. « Nous ne manquerons pas d’évoquer le sujet devant le gouvernement », a affirmé un député. Car les élus n’auront pas intérêt, selon ce dernier, à ce qu’une telle situation affecte leurs avantages. Beaucoup de députés auraient pris des engagements au niveau d’un concessionnaire automobile local pour contracter un achat à crédit de leurs nouveaux véhicules tout-terrains. Plus d’une centaine d’élus qui ont fait l’opération ne désirent, en effet pas, qu’un retard de paiement sur leurs émoluments ait lieu.
Rija R.