Le gouvernement s’active pour donner du rythme à la lutte contre l’insécurité à quelques semaines de la rentrée parlementaire.
L’insécurité qui prend de l’ampleur a préoccupé l’exécutif ces dernières semaines. Le chef du gouvernement a affirmé, hier au palais de Mahazoarivo, à l’issue de la réunion de l’Organe mixte de conception-National, que des mesures seront prises pour faire baisser la tendance. Il a, à cet effet, réuni les ministres et hauts responsables concernés pour planifier la riposte. Une chose est sûre, l’administration imposera une cadence soutenue pour défaire les malfaiteurs. Ces derniers font parler d’eux dans les zones rurales, notamment « sur les routes nationales qui relient les régions », constate le chef du gouvernement.
Stratégique. Le déploiement des forces de sécurité dans les zones classées rouges est dans l’agenda du gouvernement. La présence de la sommité du commandement militaire avec les ministres en charge de la Défense nationale, de la Sécurité publique ainsi que de la gendarmerie nationale, à cette réunion stratégique à Mahazoarivo, annonce la couleur et promet déjà que l’Etat et son bras armé ne comptent pas lésiner dans les moyens ni ménager les efforts pour combattre le fléau qui peut nuire à la crédibilité du régime.
Ampleur. Le Moyen-Ouest et le Sud-Ouest sont les zones les plus touchées par cette recrudescence du banditisme, a affirmé hier le Premier ministre. Dans ces localités, Christian Ntsay vient de boucler une tournée de quelques jours, la semaine dernière, pour « constater de visu » l’ampleur de ce mal qui ronge les zones surtout enclavées depuis des décennies. Mais les villes ne sont pas épargnées non plus, et, selon le chef du gouvernement, la situation sanitaire a favorisé l’insécurité dans ces agglomérations.
Oral. Le gouvernement ne compte pas rester les bras croisés mais cogite des actions qui sont de nature à faire reculer l’insécurité sur tout le territoire national. « L’Etat va prendre ses responsabilités », a soutenu Christian Ntsay. En agissant contre le fléau, ce dernier anticipe également son oral face aux députés d’ici quelques semaines, car le sujet va animer le Parlement qui va se réunir en session ordinaire d’ici trois semaines. Les députés ne vont pas tarder à interpeller le gouvernement si la situation sécuritaire ne s’améliore pas dans plusieurs localités.
Rija R.
