
Plusieurs mois après l’intervention de l’association Fitia au sein des régions Androy et Anosy en faveur de l’éducation, les résultats sont palpables.
Les faits sont là. Auparavant, avec la migration climatique liée à la sécheresse et à la famine, presque la moitié des élèves désertaient les classes. Une situation alarmante qui n’a pas laissé la première dame et non moins présidente de l’association Fitia, Mialy Rajoelina, indifférente. Le secteur de l’éducation lui est un domaine très cher. « L’éducation est le pilier du développement et le garant d’un meilleur futur pour les enfants », argue souvent la première dame. A Maropia-Nord, 599 élèves sont scolarisés au sein de cette école primaire publique, et l’assiduité avoisine les 100%. Lors de la session 2021 du CEPE, l’école a affiché un taux de réussite de 100%. Une grande première pour l’établissement selon le directeur de l’EPP, le retour de la cantine scolaire a motivé les élèves et sans doute contribué à ces résultats. « Cela fait huit ans que j’enseigne à l’EPP de Maropia-Nord en préscolaire. J’ai vu des situations épouvantables avec des enfants affamés n’ayant même pas la force de se tenir droit en classe et n’étant pas capables de parler. Selon les parents, les enfants n’ont pas mangé depuis longtemps, mais ces derniers préfèrent tout de même les envoyer en classe pour ne pas les pénaliser. A plusieurs reprises, j’avais peur qu’ils ne meurent en classe tellement ils étaient faibles », nous a confié Mampionona Alexandra, institutrice. Et choses promises, choses dues pour l’association Fitia avec la construction de nombreuses infrastructures aux normes, la mise en place de cantines scolaires et les consultations médicales à travers la clinique mobile. Ces actions entrent dans le cadre du projet Avotse, en collaboration avec ses partenaires et donateurs. « Avec le retour de la cantine scolaire, j’ai constaté un réel changement au sein de ma classe. Les élèves sont plus assidus et plus actifs. A 9 heures, ils mangent soit du “Koba-Aina” soit des nouilles instantanées ; et au déjeuner, ils mangent un plat de riz avant de rentrer », a continué Mampionona Alexandra.
T.H