L’insulte envers les membres de la famille des Ampanjaka est tabou. Tout individu pris en flagrant délit de violation du tabou est contraint de payer une amende de purification qui consiste à tuer au moins un zébu, organiser un culte ancestral et payer une somme importante, selon la réclamation de la partie offensée. La culture ancestrale perdure dans les villages éloignés de plusieurs régions de la Grande île. Les Doany, lieux de culte des Ampanjaka sont localisés dans les villages de la partie orientale (Nord-Est, Centre-Est et Sud-Est) de l’île. Ils se situent dans les reliefs colinéaires de l’Est où l’accès et l’installation sont difficiles. Cette difficulté d’accès permet le développement de la couverture forestière de la partie Est de l’île. De plus, l’Est est toujours considérée comme le point d’orientation sacré pour l’installation des cultes ancestraux.
Contrairement aux cultures ancestrales d’antan, les Ampanjaka ne sont plus respectés par les habitants. À ne citer que les maisons dont les étages s’élèvent plus haut que le toit de la demeure royale, ces constructions ne respectent pas la sacralité du domaine de la demeure royale. De plus, au marché d’Andavakotoko, les prostitués (kija manjôfo) racolent à côté de la demeure royale et la côte devient le dépotoir de déchets de toutes sortes. L’arrivée des étrangers, originaires d’Europe et des îles de l’océan Indien, méconnaissant la culture régionale ne fait qu’aggraver l’assombrissement de la culture locale.
Recueillis par Iss Heridiny