
Incroyable mais vrai, l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération Malgache de Football d’hier, a pris la décision de suspendre le président Arizaka Rabekoto Raoul de ses fonctions.
Si l’issue fait suite aux dernières manœuvres orchestrées par des présidents de ligues, dont certains sont en fin de mandat et avec le soutien d’une partie des membres du comité exécutif, elle expose le football malgache à des sanctions.
Restrictions. Pour une simple raison. Cette assemblée générale extraordinaire ne tient plus la route à partir du moment où la date et le lieu de la tenue de l’Assemblée Générale Ordinaire sont déjà aux mains de la CAF et de la FIFA.
Le seul problème à la réalisation de l’AGO dépend de l’approbation du budget par la FIFA. Une procédure incontournable, car la FMF est soumise à des restrictions et toutes les initiatives doivent recevoir au préalable un avis favorable.
Une entorse au règlement en cache une autre, le comité exécutif n’a pas le droit d’organiser des élections car il est tout juste chargé de former une Commission électorale. A charge pour cette dernière d’établir la date et les modalités.
Une défense en béton. Certes l’AGE a décidé de confier la poursuite des affaires courantes aux vice-présidents en l’occurrence Victorien Andrianony et Alfred Randriamanampisoa, mais on a bien peur que ce ne soit pas un argument suffisant pour se dédouaner d’une possible sanction pouvant aller jusqu’à la suspension de Madagascar de toutes les compétitions internationales, comme l’ont été certains pays dont l’île Maurice.
Inutile d’ajouter que l’ingérence de ces derniers mois peut aussi constituer un autre motif de sanction.
Si jusqu’ici la FIFA et la CAF ne se sont pas prononcés sur l’absence de Arizaka Rabekoto Raoul au pays, c’est bien parce qu’il aurait un motif de défense en béton. C’est tout aussi simple que cela.
C’est tout simplement dommage que cette mésentente en haut lieu fasse du football une victime collatérale au moment où les efforts pour faire du football une priorité croissent dans les quatre coins de l’île.
Clément RABARY