Les Malgaches vivent cette période de l’après Covid sans vraiment manifester l’envie de réclamer une amélioration de leur situation. Ils subissent les événements avec résignation. Ils affrontent les difficultés de la vie quotidienne en attendant de voir le résultat des actions du pouvoir. Ce dernier a essayé de peser sur les leviers de l’économie pour ramener le coût de la vie à un niveau raisonnable, mais on attend de voir le résultat des annonces qui ont été faites. Dans le contexte actuel, on ne peut que rester dans l’expectative. La communication gouvernementale occupe tous les créneaux de l’information. Les déplacements du chef de l’État sont l’occasion de conforter l’action qu’il mène pour le développement du pays.
Le désir des Malgaches d’’avoir une vie calme
Les Malgaches n’ont plus le goût de la contestation. Il est loin le temps où ils étaient prêts à descendre dans la rue pour montrer leur mécontentement. Ils ont été laminés par la crise et ils sont plutôt attentifs à l’évolution d’une situation sur laquelle ils n’ont aucune prise. Ils regardent ce que fait l’État pour tenter d’améliorer leurs conditions d’existence. C’est le coût de la vie qui est au centre de leur préoccupation. L’annonce de l’arrivée de cargaisons de riz et plus tard de PPN pour stabiliser les prix est accueillie sans enthousiasme. Tout le monde attend de voir les effets de ces importations sur le marché pour se réjouir. Mais les citoyens restent plutôt sceptiques sur leurs effets à long terme car il s’agit d’actions conjoncturelles. Ils attendent des mesures de soutien plus concrètes des secteurs productifs pour relancer l’agriculture et l’industrie malgaches. Les difficultés actuelles n’ont pas diminué la capacité d’analyse des Malgaches, mais ils acceptent ce que l’État fait aujourd’hui pour amoindrir les effets de la crise. Il est peut être malvenu dans les circonstances actuelles de faire des reproches. Les interpellations viendront plus tard. Actuellement, les Malgaches font le dos rond et préfèrent vivre leur vie de la manière la plus calme possible.
Patrice RABE