
« La Covid-19 et les États fragiles : promouvoir une reprise résiliente pour les communautés les plus vulnérables ». Tel est le thème du séminaire en ligne organisé, avant-hier, par le FMI à Washington. Deux pays africains, en l’occurrence, Madagascar et le Soudan ont participé à cette réunion en tant que panélistes. La Directrice Générale du FMI Kristalina Georgieva était la modératrice.
Une rencontre d’une importance particulière quand on sait que les discussions ont notamment tourné autour de l’impact économique et social du Covid-19 dans les États fragiles et des moyens de les aider à y faire face.
Mesures spécifiques. Ayant représenté Madagascar, la ministre de l’Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a saisi cette occasion pour parler notamment des impacts de la Covid-19 sur les recettes fiscales de Madagascar, mais également des mesures spécifiques prises par les autorités nationales pour lutter contre la pandémie. On rappelle d’ailleurs, sur ce point, que Madagascar figure parmi les pays qui ont su adopter une bonne stratégie de riposte contre la Covid-19. La ministre de l’Economie et des Finances a par ailleurs parlé des actions entreprises par Madagascar en matière d’aléas climatiques, notamment du Projet d’amélioration des capacités d’adaptation et de résilience des communes rurales face aux changements climatiques, (PACARC) financé par le Fonds pour l’environnement mondial et le PNUD à hauteur d’un peu plus de 7 millions de dollars. Les mesures et les actions déjà entreprises par le gouvernement malgache étaient bien évidemment évoquées lors de cette réunion qui a également vu la participation du Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres.
Soutiens multilatéraux. Ce séminaire a, en tout cas, permis aux participants d’identifier les voies de progrès vers un relèvement résilient après la Covid-19. Les conférenciers ont ainsi eu l’occasion de réfléchir sur les moyens de ripostes à la pandémie et d’évoquer les possibilités de soutiens multilatéraux à accorder aux pays les plus fragiles. On rappelle sur ce point que le FMI s’est fortement engagé vers cet appui aux pays vulnérables, à travers la stratégie Fragile and Conflict-affected Situations ou FCS. Une stratégie qui sera soumise pour examen et approbation au Conseil d’administration du FMI en décembre 2021 pour une mise en œuvre prévue entre 2022 et 2025. Elle devrait permettre d’adapter davantage les instruments du Fonds aux diverses manifestations de fragilité et de conflit. À terme, le FMI fournira des aides financières pour les besoins urgents, comme les réponses aux effets néfastes de la Covid-19. Le Fonds sert également de levier auprès d’autres partenaires financiers. C’est d’ailleurs dans ces perspectives que la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a demandé aux partenaires techniques et financiers d’adopter un nouveau mode d’approche axé sur les spécificités de chaque pays.
R.Edmond.