On le surnomme Bolida, littéralement bolide. Un surnom qui lui sied comme un gant que les Lyonnais n’oublieront pas de sitôt car l’homme a en effet, l’unique but de la partie de dimanche dernier à la 11e minute.
Bolida ou plutôt Nomenjanahary Lalaina que l’entraîneur lensois, Antoine Kombouaré, raccourcit par Nomen, est en train d’écrire une nouvelle page du football malgache en réalisant un début exceptionnel dans la Ligue 1 française sous les couleurs du Racing Club de Lens. Là même où un certain Malabary a fini sa carrière chez les pros pour devenir par la suite sous les sceaux français Monsieur Hervé Arsène en charge de la préparation de la relève lensoise.
33 matches de Ligue 2. Mais qu’importe, car l’histoire de ces deux hommes n’a rien de comparable sinon le fait qu’ils se trouvaient tous les deux au milieu de terrain.
Bolida avait en effet débuté à l’Ajesaia au poste de défenseur latéral gauche avant de monter d’un cran, juste avant de partir pour le RC Lens, un matin de 2011.
En deux années en Ligue 2, il a tout vu, tout appris. Et quand il avait sous ses souliers 33 matches de Ligue 2 en 2013, un record pour un joueur malgache, on savait qu’il allait évoluer l’année suivante dans l’étage au-dessus que ce soit à Lens ou dans un autre club pas forcément français.
Mais les dirigeants lensois ne l’entendaient pas de cette oreille en lui faisant signer un contrat qui court jusqu’en 2016.
Bonus. Comme il ne pouvait pas tout avoir, une opération à un genou le priva en début d’année d’un match des Barea contre les Ougandais. Et c’est bien dommage. D’abord pour lui car à ce niveau-là, une participation à des matches de l’équipe nationale est toujours perçue comme un bonus pour améliorer le CV. Et ensuite pour les Barea car avec Bolida à droite et Carolus à gauche, on est certain de pouvoir transpercer n’importe quelle défense adverse.
Mais qui sait, c’est peut-être pour plus tard à moins que le succès ne lui monte à la tête. Et quand on dit succès, cela a trait à la vie au Racing Club de Lens mais aussi en dehors où Nomen s’est mis à l’abri en investissant dans l’immobilier. Et c’est tant mieux pour sa mère et son frère, lui aussi international malgache car il s’agit de Ando Manoelantsoa, le demi-défensif de l’Ajesaia.
Bref, et à 28 ans, Bolida a aujourd’hui tout pour être heureux aux côtés de sa fiancée à qui il avait demandé récemment la main. Plus posé car plus tranquille, il va encore faire voler en éclats toutes les défenses de la Ligue 1 française. On parie ?
Clément RABARY