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mercredi, juillet 2, 2025
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Parc National d’Ankarafantsika : Près de 3 200 Ha de forêts réduites en cendres, le noyau dur gravement touché

Près de 300 personnes se sont données la main pour maîtriser les récents feux qui se sont déclarés le 15 octobre dernier. Feux qui sont actuellement maîtrisés d’après Madagascar National Parks et le ministère de l’Environnement et du Développement durable.

La saison des feux est comprise entre les mois d’octobre et décembre à Madagascar.

Catastrophe. C’est ce qui résume le mieux le bilan provisoire des feux qui se sont déclarés auprès du Parc national d’Ankarafantsika au mois d’octobre dernier, effectué par Madagascar National Parks et le ministère de l’Environnement et du Développement durable lors d’une conférence de presse organisée à Ambatobe hier. « Près de 3.200 Ha de forêts sèches et toutes les richesses qu’elles ont pu contenir ont été décimés par les feux », a-t-on déclaré. On a également fait savoir que le noyau dur du Parc national d’Ankarafantsika a été touché. Ce qui représenterait « la moitié de la superficie brûlée » pendant près d’une semaine. Profitant de l’occasion, le Dr Mamy Rakotoarijaona, Directeur général du MNP a tenu à préciser : « même si le bilan actuel n’est que provisoire, il est déjà très lourd concernant les pertes. Ce, parce qu’on parle de milliers d’hectares de forêts réduites en cendres. Un autre rapport plus détaillé devrait bientôt être publié afin d’avoir de plus amples informations sur la situation. » Une lourdeur des pertes confirmée par Julien Noël Rakotoarisoa, Directeur général de la gouvernance environnementale auprès du MEDD, « outre les pertes en matière de faune et de flore, le tarissement des réserves en eau ou encore la disparition de l’humus » entraîne la vulnérabilité du sol face à l’érosion.

Stratégie. Pour le DG du MNP, « l’urgence est actuellement d’appréhender les personnes à l’origine de ces feux ». Le Dr Mamy Rakotoarijaona d’interpeller sur les conséquences socio-économiques de cette catastrophe écologique. « Les sources d’eau qui permettent d’irriguer la plaine de Marovoay, qui est un des greniers à riz de Madagascar, se trouvent dans le Parc national d’Ankarafantsika. Brûler ces forêts nous expose à des problématiques économiques », note le Dr Mamy Rakotoarijaona. Une autre urgence soulevée durant la conférence de presse d’hier et qui concerne également la restauration des hectares de forêts détruites. « On va devoir travailler avec des partenaires techniques et financiers pour la restauration de ces forêts. Quelques uns ont d’ailleurs déjà manifesté leur volonté de travailler avec nous dans cette mission titanesque », nous a confié le DG du MNP. Le Directeur général de la gouvernance environnementale auprès du MEDD, quant à lui, a précisé la question d’intersectorialité dans la lutte. « Un des changements qui va s’opérer sera la mise en œuvre de la gouvernance partagée dans la gestion des feux. La communication verbale relative au dispatch des responsabilités des divers départements ministériels devrait bientôt être validée en conseil du gouvernement », a soutenu Julien Noël Rakotoarisoa. Ce dernier insiste sur la stratégie de gestion des feux qui aurait comme base l’éducation, la sensibilisation et la responsabilisation citoyenne, surtout au niveau communautaire, d’un côté, et l’implication des autres départements ministériels, de l’autre.

José Belalahy

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