Les choses avancent très vite et pas forcément dans le bon sens. « Vers 16 heures, nous avons reçu une assignation de la part d’un huissier de justice qui nous invite à passer au tribunal à …16heures. Nous sommes 17 qui ont été priés de répondre à des questions, et ce, à huis clos » nous a expliqué un représentant des grévistes de la compagnie Air Madagascar, peu avant son entrée au palais de Justice très sécurisé par les forces de l’ordre. L’accès n’a pas été autorisé qu’à ceux concernés par le document de Justice. L’ambiance a été des plus délétères, puisque tout le monde, surtout leurs collègues s’attendaient au pire. Les bruits fusent de toute sorte que si cela tournait mal, la revanche ne se fera pas attendre à l’aéroport qui devait recevoir un vol d’Air France à 2heures du matin. Mais plus de peur que de mal, puisqu’il s’agit d’une toute autre procédure qui se serait passée à l’intérieur. « Une ordonnance sur requête du Directeur Général de la compagnie Air Madagascar nous a été décerné et nous sommes conviés à débloquer et restituer à l’instant même tous les matériels nécessaires pour l’embarquement et le débarquement à l’aéroport d’Ivato » a expliqué l’un des grévistes, à sa sortie du palais de Justice. Bien qu’ils n’aient pas trop aimé le terme grève, puisque pour eux il s’agit d’un sit-in, ces gens ont décidé de continuer leur « grève » ou « sit-in » dans les jours qui viennent. Tard dans la soirée, hier, des éléments armés de l’Emmo-Reg étaient présents à l’aéroport d’Ivato en renfort de la brigade et de la police des frontières. Selon nos sources, ils sont prêts à intervenir au cas où il y aurait refus de la part d’agents au sol de la compagnie aérienne à la suite de leur réquisition par l’Etat. Dans la matinée, le ministre de tutelle a annoncé que cette manifestation des employés de l’Air Mad dépasse largement la dimension de grève et devient un acte terroriste. Le suspense continue concernant ce bras de fer Air-Mad et Etat Malgache…
Didi R.