L’Exécutif est sous haute surveillance dans la gestion des financements liés aux réponses anti-Covid. Elus et militants de la société civile réclament la transparence.
La gestion des fonds liés à la lutte contre la pandémie n’est pas lâchée par les organes qui ont pour mandat de contrôler les actions de l’Exécutif. À l’instar de l’Assemblée nationale qui veut avoir l’œil sur les comptes des fonds relatifs à l’urgence sanitaire. Dans cette rubrique, faut-il rappeler que le pays a gagné plusieurs centaines de millions de dollars depuis l’année dernière. Christine Razanamahasoa a été claire, mardi dernier. « Il faut que le fonds d’urgence sanitaire soit géré avec efficience et rigueur, et dans la transparence surtout », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale durant son discours à l’occasion de l’ouverture officielle de la session parlementaire.
A charge. La balise est de nouveau posée par Tsimbazaza. Depuis les moments forts de la crise en 2020, les députés n’ont cessé d’exiger de l’Exécutif la transparence de la gestion des aides liées à la lutte contre la crise sanitaire. Des statistiques ont été publiées par le ministère de l’Economie et des finances, sous l’ère Randriamandrato comme grand argentier, mais le ton n’a toujours pas baissé. Les députés reviennent toujours à la charge. Mardi, Tsimbazaza réclame encore la transparence dans la gestion de ces financements et rejoint la ligne défendue par les membres de la société civile.
Montpellier. La revendication sur la gestion transparente des fonds liés à la Covid-19 est un cheval de bataille pour les organisations de la société civile. Les militants de la société civile malgache profitent ainsi de chaque tribune qui leur est attribuée pour tirer sur la sonnette d’alarme quant il s’agit de transparence sur ces milliards d’ariary destinés à financer les réponses anti-Covid. Le 08 octobre dernier, une délégation de la société civile malgache a participé au Nouveau Sommet Afrique-France qui s’est tenu à Montpellier, France. À cette occasion, les représentants n’ont pas manqué de soulever le sujet de la transparence devant d’autres acteurs africains et français.
Revendications. Le constat de la société civile est amer quand il s’agit, en effet, de transparence. Les autorités leur ont tourné le dos lorsque les militants ont réclamé la transparence. « Les revendications de la société civile en termes de transparence trouvent souvent porte close », a déclaré la délégation dans une lettre ouverte adressée aux autorités malgaches et françaises après le sommet de Montpellier. Les émissaires malgaches affirment donc que « la redevabilité est encore loin d’être un principe de gouvernance pour les élus et les responsables en général ». « Parler de bonne gouvernance est encore illusoire et des exigences plus pointues doivent être mises en place de part et d’autre pour lutter contre l’opacité et l’impunité, mais aussi pour plus de liberté(s) », proposent-ils.
Rija R.