
La situation de l’ancien parti au pouvoir est loin d’être régularisée au niveau du ministère de l’Intérieur.
Rien n’avance dans le processus de régularisation du parti « Tiako I Madagasikara » auprès du ministère de l’Intérieur. En effet, deux mois après la lettre du ministre Mahafaly Olivier Solonandrasana, le président national de cet ancien parti majoritaire Razoarimihaja Solofonantenaina n’a même pas pris la peine d’envoyer les pièces exigées, dont la photocopie légalisée de la carte d’identité nationale de chaque membre du bureau politique constitué par la convention d’Amboanjobe. Quatre membres de ce bureau politique refusent actuellement de donner cette pièce pour la régularisation de la situation du TIM. A rappeler que le 25 juillet 2014, le ministre de l’Intérieur a demandé à Razoarimihaja Solofonantenaina d’envoyer la photocopie légalisée de la carte d’identité de chaque membre du bureau politique, le projet de société du parti et son règlement intérieur.
Flottement. Faute de donner suite à cette lettre officielle, le TIM se trouve en ce moment dans une situation de flottement. Le processus de la régularisation de sa situation est suspendu. Le retour de Lalao Ravalomanana n’a pas fait bouger la situation. On a l’impression que l’épouse de l’ancien président n’y accorde plus une importance particulière. En tout cas, force est de constater que les militants du parti sont dans l’expectative depuis l’éclatement du conflit de leadership qui minait cette formation politique fondée par Marc Ravalomanana. Quant à ce dernier, il prend ces derniers temps, ses distances vis-à-vis de la situation confuse où s’enlise le parti. Pour le moment, l’ancien président est préoccupé par son retour au pays et le sort de son passeport qui reste bloqué au ministère des Affaires Etrangères, faute d’avis favorable du président Hery Rajaonarimampianina.
Solidarité gouvernementale. Par ailleurs, force est de reconnaître que les partisans de Marc Ravalomanana ne s’entendent plus sur la position à adopter vis-à-vis du régime en place. Au Magro Behoririka, des anciens membres du Congrès de la Transition se sont déjà positionnés en opposants. Tandis que l’exilé d’Afrique du Sud n’a pas encore donné ses consignes. A l’Assemblée nationale, des députés de la Mouvance Ravalomanana ont haussé le ton contre la tentative de l’Exécutif de découper en six mairies d’arrondissement la Capitale de Madagascar. Alors qu’au sein du gouvernement, le seul ministre de la mouvance Ravalomanana Rolland Ravatomanga essaie de tempérer pour être correcte vis-à-vis de la solidarité gouvernementale. Et ce malgré le fait que le ministre de l’Intérieur était seul devant les députés durant les débats sur ce nouveau découpage territorial.
R. Eugène