En attendant sa réhabilitation, l’exploitation du port de Toliara continue. Rappelons que le port de Toliara a été crée pour le besoin de la Deuxième guerre mondiale en 1939. Depuis, cette infrastructure n’a fait l’objet que de très peu de retouches et ne peut même pas porter le nom de port. Il mérite le nom de « caboteur », qui recevait les petits bateaux, comme, « Vatsy » de la deuxième République. Le pseudo port ne pouvait pas avoir suffisamment de tirant d’eau à cause des sables du fleuve Fiherenana qui se déversent juste à côté, si bien qu’aucun grand bateau ne pouvait y accoster. De ce fait, le port est déclassé : un grand handicap pour les compagnies de manutention de Toliara, Comato, entre autres. Les utilisateurs du port ne peuvent rester sans rien faire.
Prendre le taureau par les cornes. Rakotoson Jean Léon, un responsable de Comato, ne se laisse pas décourager. Il a compris d’avance l’importance économique d’une telle infrastructure. Grâce à ses initiatives, le simple port de caboteurs est devenu un port pour bateaux porteurs de containeurs et classé ISO 9001-2015. Promu directeur des opérations, Rakotoson Jean Léon est autorisé à agrandir les quais. Ce qui a décuplé les activités. Le port de Tuléar devient une ruche productive propice à l’exportation des produits locaux (pois du cap, haricot, lentille). Les efforts de Rakotoson Jean Léon lui ont valu la médaille de Grand officier de l’ordre national. Pour la petite histoire, il était un jeune bouvier avant d’aller à l’école. Après son baccalauréat, il a préféré trouver du travail chez Comato. Les bons travailleurs sont toujours récompensés, exemple à suivre.
Charles RAZA
