Le ministre de la Santé publique est consulté par la BAD (Banque africaine de développement). Selon l’institution financière, ceci est en rapport à une nouvelle stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité, élaborée en conformité avec l’objectif de développement durable n°3 des Nations Unies et avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. En effet, ce sont les ministres des 54 pays africains membres de la BAD, les partenaires de développement et la société civile, qui contribuent au renforcement de la fameuse stratégie qui couvre la période 2021-2030.« Ces consultations sont essentielles pour garantir la mise en œuvre d’une stratégie efficiente, efficace et durable. La pandémie de Covid-19 et son impact sur les vies et les moyens de subsistance, justifient fortement les investissements renouvelés du Groupe de la BAD dans les infrastructures de santé de l’Afrique et les efforts visant à renforcer la résilience de ses systèmes de santé », a soutenu Beth Dunford, vice-présidente de la BAD pour l’Agriculture, le Développement humain et social, lors du lancement des consultations.
Difficultés. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence de graves lacunes dans les systèmes de santé nationaux et a dépassé les capacités de dépistage et de traitement du virus, selon la BAD, qui fait référence à ses pays membres en Afrique. D’après les explications, les infrastructures sanitaires sont inégalement réparties et souvent de mauvaise qualité. Seule la moitié des établissements de soins de santé primaires en Afrique subsaharienne ont accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates. De ce fait, la stratégie de l’institution se concentre sur les domaines qui correspondent à son avantage comparatif, notamment les infrastructures de santé et le renforcement de la flexibilité pour répondre aux besoins des pays africains. D’après les informations, les domaines d’intervention privilégiés sont, d’abord, les infrastructures de soins de santé primaires pour les populations mal desservies, avec des investissements dans les infrastructures de soutien, afin de garantir que les installations soient reliées aux services d’eau et d’assainissement, d’énergie, de transport et de communication. Ensuite, les infrastructures de diagnostic, en utilisant une gamme de modèles de prestation, y compris les collaborations public-privé. Et enfin, la connectivité pour les solutions de santé innovantes afin de développer les liens avec les technologies de l’information et de la communication et de faciliter les innovations dans la prestation des services de santé.
Antsa R.