Face à la recrudescence de vols de bovidés sévissant dernièrement dans le pays, le gouvernement malgache intensifie ses efforts dans le contrôle de la délivrance de fiches individuelles des bovins (FIB). Pour ce faire, le vice-ministre de l’Elevage a émis la semaine dernière une note circulaire rappelant aux différents acteurs (chefs d’arrondissement et vétérinaires…) touchés par la délivrance de ce document lequel est utile à la circulation et à la commercialisation des bovins. Il est inscrit dans cette note que le chef d’arrondissement administratif est le seul habilité à remplir et à signer la partie administrative de la FIB. Le vétérinaire sanitaire ne doit signer la partie réservée aux informations sanitaires de la FIB qu’après vaccination faite. Avant la délivrance de la FIB, le chef d’arrondissement est tenu de s’assurer que toutes les mentions, aussi bien administratives que sanitaires, sont complètement transcrites sur la FIB, sans rature ni gommage. Les prestations du vétérinaire sanitaire liées à la vaccination et à la certification de la vaccination, la transcription de ces actes dans la FIB, sont fixées de commun accord avec l’éleveur, indépendamment du droit de délivrance de la FIB fixé à 5 000 ariary par feuillet.
Suspicion. La procédure susmentionnée n’est pas toujours respectée, dénonce le Président du syndicat des docteurs vétérinaires d’exercice libéral de Madagascar (SDVELM) qui a rencontré la presse samedi dernier pour rapporter l’existence des trois de ses confrères qui viennent d’être incarcérés ce mois d’octobre. Le premier est détenteur d’un mandat sanitaire à Antsahalova dans la Région Melaky, le deuxième à Befandriana Avaratra dans la Région Sofia et le troisième à Farafangana dans la Région Atsimo-atsinanana. Ces vétérinaires ont été arrêtés suite à des anomalies constatées sur les FIB des zébus vendus sur le marché. En effet, ils sont poursuivis pour blanchiment de bovidés. Une accusation que le Président du SDVELM qualifie d’injuste et infondée par rapport aux attributions de chaque acteur concerné par la délivrance du FIB. La note circulaire susmentionnée souligne que seule l’autorité compétente en matière vétérinaire ou son représentant régional est la seule autorité responsable du contrôle de la véracité des actes vaccinaux effectués par le vétérinaire sanitaire et n’engage en aucun cas sa responsabilité vis-à-vis des anomalies rencontrées dans la transcription des renseignements et information sur le bovin. Solidaire à ses membres incarcérés, un ultimatum de 72 heures a été lancé par le syndicat aux autorités compétentes pour libérer ces trois vétérinaires. Lancé depuis samedi, cet ultimatum a pris fin hier. On attend alors la suite de cette affaire.
T.M.