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mercredi, octobre 15, 2025
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Réouverture des frontières : Le variant Delta risque de débarquer à Madagascar

Les touristes arrivent.

L’ouverture des frontières expose le pays au risque d’une nouvelle vague épidémique.

Le pays est épargné depuis des mois par de nouvelles contaminations de Covid-19. Une nette réduction des nouveaux cas a été enregistrée pour permettre une reprise des activités économiques et le retour à la normale de la vie quotidienne après plusieurs périodes de confinement et l’application de restrictions sanitaires. Mais en cette période de réouverture des frontières, la question d’un rebond épidémique se pose de nouveau. Jusqu’à présent, le nombre de nouvelles contaminations ne reprend pas mais le variant qui rôde dans les îles sœurs et en Europe est déjà dans nos portes avec cette ouverture des frontières aux vols internationaux.

Alerte. L’ouverture des frontières tant attendue par le secteur touristique expose le pays à un risque de nouvelle vague épidémique. Des milliers de voyageurs sont attendus dans le pays dans les semaines qui viennent, dont la plupart seront en provenance des pays, comme l’île Maurice ou la France, où le regain des contaminations de Covid-19 y est d’actualité. Ces derniers, vaccinés ou non, qui vont donner du souffle à l’économie touristique pourvoyeuse de milliers d’emplois dans le pays, constituent alors des potentiels vecteurs de transmission de l’épidémie. Avec l’arrivée des touristes, le variant Delta peut également débarquer. Dans l’Hexagone, même si le seuil d’alerte de la reprise épidémique n’est pas encore franchi, le regain est déjà craint devant les statistiques qui progressent et le taux d’incidence qui monte dans les pays voisins comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

Manquement. Afin d’éviter justement les cas importés de Covid-19, l’Etat a annoncé des mesures sanitaires au niveau des aéroports et des ports qui sont entrées en vigueur depuis le premier vol de samedi dernier. La gestion de ce nouvel élan du secteur tourisme demande alors beaucoup de rigueur en matière de sécurité sanitaire et du respect des dispositifs en place au niveau des frontières. Mesures de quarantaine obligatoire et test PCR à l’arrivée sont les principaux axes de prévention qui ont été mis en place par l’Etat pour essayer d’endiguer la vague épidémique. Mais, des manquements sont déjà constatés au niveau de ces dispositifs. Depuis le week-end dernier, quelques ressortissants mauriciens croisent des nationaux à l’Institut Pasteur de Madagascar pour y passer leur test. Cette situation met en exergue que la quarantaine obligatoire n’est nullement respectée avec rigueur.

Traitement de faveur. Ce n’est d’ailleurs pas aujourd’hui que des cas d’absence de rigueur au niveau de la gestion des mesures sanitaires dans les frontières surviennent. Pendant les moments forts de la deuxième vague de l’épidémie dans le pays, les vols de rapatriement font déjà parler d’eux avec les laisser-aller qui semblent déjà de routine en matière de respect des dispositifs sanitaires. Une virée en ville ou quelques visites familiales durant la période d’isolement sanitaire sont des faits devenus banals. Pire encore, des hauts responsables étatiques seraient à l’origine et initiateurs de différents traitements de faveur qui semblent même érigés en règle et moyennant un bakchich. Mais, ils ne sont pas inquiétés, et, jusqu’à présent, aucune enquête des autorités judiciaires n’est programmée pour faire la lumière sur ces cas qui mettent en danger la santé publique.

Vaccin. Faut-il alors croire que les autorités font preuve de rigueur dans la gestion de la réouverture des frontières pour atténuer le risque d’une flambée de nouvelles contaminations ? Wait and see. Le seul moyen de riposte disponible qui serait à la portée du plus grand nombre est uniquement le vaccin. Mais là encore, le pays est encore à la traîne malgré les plusieurs milliers de doses qui sont déjà disponibles. Le ministère de tutelle semble être très discret sur le taux de couverture vaccinale actuel dans le pays. Et ce malgré les objectifs de 840 000 personnes à vacciner cette année, 4 millions en 2022 et 10 millions en 2023, selon les propos du Premier ministre Christian Ntsay en juillet dernier. Hier encore, à Ivato, à l’occasion de la réception de 336 000 nouvelles doses de Janssen&Janssen offertes par le gouvernement américain, le ministre de la Santé publique, Zely Randriamanantany, n’a pas manqué d’exhorter la population à aller se faire vacciner. Pourtant, dans plusieurs pays, le niveau de vaccination est déterminant dans la réponse épidémique, surtout que depuis des semaines, voire des mois, on oublie également de respecter les gestes barrières, surtout en milieu public. Beaucoup ont abandonné le masque, évitent le lavage de mains systématique, et n’utilisent presque plus les gels hydroalcooliques.

Rija R

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