La période post–Covid est propice à la nostalgie, le groupe Baobab est en train de faire revivre des chansons d’antan, mais aussi de retrouver une certaine âme de quiétude. Un concert se profile.
Justin Rajoro, Jean Ratsaramiafara, Henri Ratsimbazafy, Rambao, etc… Ces grands noms du patrimoine musical malgache retrouvent une seconde jeunesse grâce au groupe Baobab. Spécialisée dans le « revivaling » des chansons d’antan, cette formation est en train de se refaire un nom sur la scène tananarivienne. Elle sera donc sur la scène du Cc Esca Antanimena le 14 novembre à partir de 15 h. Le plateau musical revisitera les succès des années 60, 70 et 80.
Au tout début, deux interprètes formaient le groupe Baobab. Si le nom de scène sonne particulièrement malgache. En fait, il s’agit d’un assemblage de syllabe « Bao et Baba », explique un proche du groupe. Et d’ajouter, par contre, « il y a aussi le symbolique de cet arbre qui résiste au temps et aux conditions climatiques diverses. Il vit aussi très longtemps. Du coup, comme l’objectif du groupe est de redonner vie au chant d’antan, le nom a été tout trouvé ».
Pour cela, les membres font des recherches poussées pour déterrer d’anciens tubes de l’époque désormais oubliés. Une particularité intéressante, puisque reprendre les vieux titres est presque donné à tout le monde. Fouiller dans un répertoire oublié des vieilles chansons, et les reprendre comme si c’était des nouvelles en est une autre. Une manière d’enrichir le patrimoine musical malgache. Même les plus aguerris des amateurs de chanson d’antan s’étonnent souvent des chansons chantées par Baobab sur scène.
10 ans maintenant, grâce à Haingo Rabeson le fondateur, que le band sillonne les scènes de la capitale. Comme le Trass à Tsiadana, le Cinquième Elément à Ankadivato, Le Galet à Manakambahiny et bien d’autres. La troupe est autant à l’aise dans la variété que dans le jazz. Actuellement, elle est sollicitée de toute part. Le public des chansons d’hier semble plutôt être bouillonnant en ces temps. Quelque part, la nostalgie post–Covid influence aussi sur les besoins musicaux.
Actuellement, le groupe est composé de huit membres. Dont trois se trouvent au micro, deux femmes et un homme. Le nom Baobab n’a été adopté que depuis trois ans. Des sorties à l’étranger ont embelli son parcours : île Maurice, Allemagne, France… Des sorties dans les villes d’autres régions comme Toamasina et Mahajanga. Le groupe possède « ses propres créations », fait savoir un des proches de la troupe.
Ce concert au Cc Esca fera donc date. C’est une scène réputée, à Baobab de relever ce test grandeur nature.
Maminirina Rado
