200 heures de vol sont programmées pour la prise de photos aériennes en vue de modéliser le sol malgache en 3D. Deux technologies de pointe sont utilisées dans ce projet du FTM (Institut national de la cartographie).
Une grande première depuis le retour de l’Indépendance. Madagascar procède actuellement à la prise de données pour renouveler intégralement la cartographie de Madagascar. Selon les explications du DG du FTM Jean Désiré Rajaonarison, des photos aériennes sont utilisées pour 76 villes afin d’avoir plus de précisions. Pour le reste du territoire, l’institut utilisera les photos satellites. « Ce projet permettra de renouveler le Plof (Plan local d’occupation foncière) et ses résultats seront très utiles dans l’aménagement du territoire, l’agriculture, la protection de l’environnement, le recensement fiscal, etc. L’avantage avec les photos aériennes est que l’on peut régler l’altitude, c’est-à-dire la distance de prise, suivant les besoins de détails et de précision. En outre, nous avons déjà les bornes géodésiques qui permettent d’ajuster et de corriger les distorsions sur les photos. Ce sont des points de repère », a-t-il indiqué.
Hautes technologies. Certes, le renouvellement de la cartographie nécessite des technologies de pointe. Selon Setra Ramahefarison, technicien auprès de la société Sary Tany qui exécute les travaux de recueil de données, il y a déjà un plan de vol défini pour couvrir toutes les zones ciblées. « Nous procédons à des recouvrements répétitifs pour obtenir des couples de photos dans chaque zone. Cela permettra d’avoir ce que l’on appelle l’Orthophotoplan. Sur les données, chaque pixel équivaut à 20cm de terrain. Outre cette technologie basée sur les photos aériennes, nous utilisons également la technologie Lidar (Light detection and ranging) en vue d’obtenir un Modèle numérique de terrain, c’est-à-dire des terrains avec les reliefs en 3D. Les données Lidar permettent de corriger les distorsions sur les photos prises, grâce au calcul de distance par pointage laser. Nous pointons 3 fois sur chaque mètre carré de terrain, afin d’avoir ces données », a affirmé le représentant de Sary Tany. Selon les responsables du projet 2/3 des prises sont déjà réalisées. Cependant, ces prises seront suspendues, à cause du manque de visibilité causé par le climat actuel et reprendront en 2022.
Levée par région. Par ailleurs, afin de parfaire la cartographie, des agents effectuent des levées de points de contrôle dans diverses zones. Selon les informations, ceux-ci se présentent avec une lettre d’introduction du MATSF (Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Travaux Publics) et du projet Casef (Croissance agricole et sécurisation foncière).
Antsa R.
