« En l’état actuel des engagements des gouvernements, le monde se dirige vers un réchauffement de 1,9°C à 2,7°C selon l’Agence internationale de l’énergie », affirme l’ONU. Le constat est amer et cela entraînera, selon les scientifiques, la multiplication des catastrophes climatiques. Cette COP26 était porteuse d’espoirs, mais comme les précédentes COP, les grandes nations n’ont pas eu la volonté de dépasser leurs intérêts partisans. On ne connaît pas à l’heure où nous mettons sous presse l’issue des discussions qui sont âpres. Les observateurs estiment que cette COP va jouer les prolongations car elle ne se termine que demain.
COP26 : des résolutions attendues avec réalisme
L’annonce de la conclusion d’un accord entre la Chine et les Etats-Unis, mercredi dernier, a été saluée par le Secrétaire général de l’ONU. « Ce document contient des déclarations fortes sur les études alarmantes des scientifiques, la réduction des émissions de carbone et le besoin urgent d’accélérer le processus pour y parvenir », affirme John Kerry, l’envoyé spécial américain. Il parle d’une série d’actions importantes sur la décennie à venir. La promesse d’engagement des deux grandes puissances se veut être ferme, mais aucun détail précis n’est sorti du projet et son financement n’est pas mentionné. Elles réaffirment leur attachement aux objectifs de l’accord de Paris qui est finalement resté en suspens. Les réactions ont été dans l’ensemble mitigées par les participants à cette COP26 préférant rester prudents et attendre de voir l’effectivité de cet accord. Pour le moment, il ne s’agit que de bonnes intentions. Un projet de déclaration finale de la COP appelant à renforcer et à accélérer le rythme des engagements climatiques a été ébauché, mais il a été fraîchement accueilli par les pays pauvres qui insistent pour que les pays riches tiennent leur promesse d’aide. L’encouragement de tous les pays à accélérer la sortie du charbon et du financement des énergies fossiles est à noter. La question du financement de toutes les réformes envisagées reste en suspens, les 100 milliards de dollars promis lors de l’accord de Paris n’ayant jamais vu le jour. C’est avec réalisme que la majorité des participants attendent les résolutions qui vont être présentées aujourd’hui ou demain.
Patrice RABE