Intensifiant les opérations de pacification face à la recrudescence des actes de banditisme en milieu rural et dans les régions réputées chaudes en matière d’insécurité, des militaires effectuant une mission de ratissage à Soalohaloka, dans le district d’Antsalova ont eu un accrochage avec des “dahalo”, dans la matinée du 11 novembre dernier. Durant l’affrontement musclé, quatre militaires dont un officier ont été blessés. Évacués par hélicoptère dans la Capitale hier dans la matinée, les blessés ont été accueillis par une délégation composée de hauts responsables des Armées malgaches au stade de Betongolo pour être transportés au centre hospitalier universitaire de Soavinandriana. Cette évacuation ainsi que le sauvetage de ces éléments sont rendus possible grâce à l’étroite collaboration entre l’Armée de terre et l’Armée de l’air. Cette dernière assure le soutien aérien des éléments sur terrain à travers l’utilisation des aéronefs dans cette opération de grande envergure et trop risquée, explique le ministre de la Défense nationale, Richard Rakotonirina qui a rendu visite aux patients à Soavinandriana. Le ministre fait savoir que les hélicoptères de l’Armée sont bel et bien mobilisés dans la lutte contre les actes de banditisme rural notamment les vols de bovidés. Non seulement, ils servent à repérer et à surveiller les « kizo », mais ils constituent également de moyen de transport pour les éléments qui interviennent dans les zones reculées. Ce fut donc une occasion pour le ministre de rappeler la difficulté du travail des forces de l’ordre pour faire régner la paix dans le pays. Une mission qui met souvent en péril leur vie, comme ce fut le cas de ces militaires blessés à Soalohaloka. Selon les informations obtenues, ces soldats seraient tombés dans une embuscade tendue par les “dahalo”. Ils dormaient quand les bandits qui auraient déjà été renseignés de leur passage dans la localité les ont pris d’assaut. Les forces de l’ordre lancent ainsi un appel à tous les compatriotes pour ne pas se rendre complice des bandits et criminels et que tout le monde devrait se donner la main pour lutter contre ces ennemis de la nation. Cette collaboration doit commencer par la dénonciation des personnes suspectées d’être des malfaiteurs auprès des autorités compétentes.
T.M.