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mardi, juillet 1, 2025
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Madagascar, le terrain politique brûle-t-il ?

Avec la forte chaleur et bien qu’on soit encore à deux ans de la prochaine élection présidentielle, le monde politique est déjà en pleine effervescence. Les deux bords, le pouvoir en place et « les opposants » s’activent, chez le premier, on fourbit les armes c’est-à-dire l’appareil d’Etat (il n’y a pas lieu de s’en offusquer, nous sommes en Afrique !) en vue de cette échéance politique. Gouvernement, gouverneurs, parlementaires et l’Administration ne sont mis en branle que dans cette perspective, il faut dire que leur seule motivation est la réalisation des « Velirano », en gros les défis du président-candidat, et gare à eux s’ils s’en défilent.

Du côté des seconds, les tractations vont bon train, des alliances ont été révélées et d’autres sont en gestation mais se gardent pour le moment pour des raisons tactiques d’être mises au jour. Mais tous ont en tête un schéma bien connu « les ennemis de mes ennemis sont mes amis » pour arriver à faire un tir groupé au moment voulu. Tous savent qu’en l’état des choses, ils ont peu de chance de fêter une alternance au pouvoir, le plafond de verre constitué par l’utilisation justement de l’appareil d’Etat et la capacité financière du clan du président sortant et sûrement futur candidat à sa succession est, en effet, considérable. Ces opposants savent bien qu’agir en ordre dispersé serait voué d’avance à l’échec, donc les alliances de circonstance sont plus que jamais de mise, même si d’avance on n’ignore pas leurs précarités mais « La fin justifie les moyens », ritournelle démarche qu’ont en tête nos politiciens. Mais il n’en demeure pas moins qu’ils doivent déjà résoudre un problème de taille qui n’est pas des moindres, celui de se mettre d’accord sur un nom, celui qui sera le leader.

Une stratégie véhiculée et à peine voilée serait en préparation, voilà pourquoi le pouvoir se démène sûrement, celle de préparer une joute géopolitique mais non ethnique, une appellation que certains ne manqueront pas sûrement de mettre en avant. Elle part du constat qu’une partie de l’électorat serait lasse de cet improductif jeu des chaises musicales que joue solidairement une partie de la classe politique issue principalement des hauts plateaux, (du centre et du nord ?), avec comme objectif donc de l’évincer au profit d’un candidat issu du reste de l’île à la magistrature suprême. Pour arriver à cette fin pourtant, un ticket avec un originaire des hauts plateaux serait indispensable vue l’importance du poids électoral et économique de cette partie du territoire national et, pour ce faire, on songerait de changer la Constitution et revenir au concept de vice-présidence comme pendant la 1è République ou analogue avec celle des Etats-Unis ou celle ourdie par Vladimir Poutine et Medvedev.

Enfin, l’on peut se demander pourquoi ce remue-ménage à deux ans de la présidence ? Parce que tout simplement, pour les politiciens malagasy, le calendrier constitutionnel est une chose et le calendrier politique en est une autre. Quand le terrain brûle il n’y a pas d’agenda qui tienne.

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