La vice-ministre chargée de la reforestation entend se lancer dans une campagne nationale d’engagement des parties prenantes afin de réaliser l’ambition, noble par essence, de reverdir la Grande Île. Les aires protégées se retrouvent ainsi en première ligne des acteurs ciblés par la vice-ministre Hortensia Antoinesie. Ce, dans la mesure où pour la vice-ministre chargée de la reforestation, «la réussite de l’initiative «reverdir Madagascar» dépend du reboisement et de la restauration». En mettant en avant les aires protégées, Hortensia Antoinesie interpelle sur la responsabilité de leurs gestionnaires dans la conservation de la biodiversité malgache. Notamment, dans «la restauration des superficies défrichées et/ou brûlées». Les gestionnaires des aires protégées s’y sont engagés. Et leur responsabilité dans la conservation de la biodiversité est marquée dans leurs cahiers des charges qui mettent l’accent sur le maintien de l’intégrité écologique et la gestion durable des ressources», a-t-elle indiqué face à la presse à Nanisana hier. Concernant ce qu’elle qualifie de «laisser-aller dans la restauration», la vice-ministre chargée de la reforestation auprès du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD) entend ainsi renforcer les contrôles auprès des aires protégées. Hortensia Antoinesie invite ainsi les gestionnaires des aires protégées à honorer leurs engagements et à orienter leurs actions et programmes à ce qu’ils répondent aux besoins au niveau local.
Double. En ce qui concerne la campagne de reboisement qui court, la vice-ministre chargée de la reforestation a fait savoir hier qu’elle et son équipe ambitionnent de couvrir une superficie « 150 000 Ha cette année. Si l’on arrive à atteindre cet objectif de 150 000 Ha, cela devrait nous permettre de doubler l’ambition présidentielle de reboiser 40 000 ha de terrain chaque année». Ce qui représenterait environ 80 000 Ha. A entendre Hortensia Antoinesie, le choix des 150 000 Ha s’expliquerait également par la difficulté d’assurer le suivi des jeunes plants. Outre la collaboration avec les gestionnaires des aires protégées, la vice-ministre chargée de la reforestation entend également lancer cette année le concept de reboisement innovant qui prend en compte l’utilisation de la nouvelle technologie telle que les drones.
José Belalahy