Une femme a été ciblée par trois pickpockets à Analakely, ce jeudi, alors qu’elle était en train de faire ses courses. Les détrousseurs lui ont arraché de force son sac à main contenant de l’argent liquide, puis lui ont coupé ses cheveux qui étaient tressés. Elle a essayé de résister, mais en vain car elle a tout perdu. Malgré les cris de détresse de la victime, personne n’est venu à son secours. Une fois le butin entre leurs mains, les voleurs ont disparu dans la foule. Depuis quelques mois, bon nombre d’individus se plaignent de cette autre facette de l’insécurité présente dans la capitale. Les malfaiteurs coupent les cheveux de leurs victimes pour les revendre à des salons. Les cheveux naturels dans les salons de beauté coûtent une fortune et les prix varient entre 600 000 et un million d’ariary, voire plus pour les cheveux longs. Les cheveux sont ensuite utilisés pour la fabrication de perruques ou pour les extensions capillaires dans les salons de coiffure. Les voleurs ne choisissent ni leurs cibles ni l’endroit et frappent là où bon leur semble. Analakely, ainsi que les endroits très fréquentés de la ville sont leurs terrains de chasse. Ces derniers ne manquent pas d’imagination pour dépouiller les victimes. Ils agissent généralement en groupe et utilisent une méthode rodée et brutale. Ils repèrent de loin leurs victimes et s’en prennent à elles pour leur couper les cheveux, surtout lorsqu’elles se trouvent dans des endroits peu fréquentés ou des ruelles. Dernièrement, le phénomène s’est accru et de plus en plus de victimes en parlent sur les réseaux sociaux. La police nationale affirme ne pas encore avoir reçu de plainte sur ce genre d’agression.
Yv Sam