Les dernières statistiques ont parlé. Les nouveaux cas de Covid-19 détectés à Madagascar repartent à la hausse. Les 258 cas décelés en une semaine, du 20 au 26 novembre 2021, montrent une courbe à nouveau ascendante. De quoi faire ressurgir la crainte ressentie lors des première et deuxième vagues ? Pas sûr, si l’on en juge par le comportement des uns et des autres.
Virus en embuscade
Analamanga, région la plus peuplée de Madagascar, enregistre comme lors des deux premières vagues de l’épidémie, le plus grand nombre de nouveaux cas. Les 54 cas d’Antsirabe et alentours, font du Vakinankaratra une région également à surveiller de près, si dans le Menabe, la courbe commence à redescendre. Dans tous les cas, le virus est bel et bien en embuscade, prêt à bondir et provoquer la troisième vague. Malheureusement, en face, c’est à une nonchalance généralisée qu’on est en train d’assister. Toutes les mesures barrières sont reléguées aux oubliettes. Le masque est devenu presque invisible dans la plupart des régions, sinon toutes. Même dans la Capitale, le relâchement est ressenti partout. Quant à la distanciation sociale, elle n’est plus qu’un lointain souvenir ! Sauf rares exceptions, la distanciation physique est sans doute la mesure barrière la plus ignorée. Dans les espaces publics comme dans les espaces clos, dans les bureaux administratifs ou privés, dans les salles de classe, à l’église ou ailleurs, il est rare de voir les individus respecter le mètre recommandé entre deux personnes.
Et pourtant, la menace est réelle. Une envolée des cas de Covid-19 n’est pas à exclure en l’absence de prise de conscience. Et à l’approche de la période des fêtes de fin d’année, les regroupements en tous genres lors des préparatifs et pendant les fêtes, les embrassades et autres étreintes inévitables après les douze coups de minuit à la Saint Sylvestre, ne pourront qu’augmenter les risques de voir l’épidémie regagner du terrain. La vaccination qui peinait à décoller il y a quelques semaines, commence tout de même à avancer. Mais pour l’immunité collective, il va encore falloir ramer fort. Longtemps.
Hanitra R.