Le ministre Ladislas Adrien Rakotondrazaka et le Directeur général de la Jirama ont convoqué la presse hier.
Le Directeur général de la Jirama, Rivo Radanielina a réitéré hier que l’enquête continue au niveau de la Société d’Eau et d’Electricité de Madagascar pour faire la lumière sur l’affaire de malversations et/ou d’anomalies constatées dans la gestion du projet PAGOSE, ayant entraîné une perte de 6 milliards Ariary, soit 1,7 million d’euros à la Jirama. Le numéro Un de la Jirama a tenu à souligner que contrairement à ce que l’on véhicule, ces malversations se sont produites avant l’installation de l’actuel régime et avant la prise de fonction des actuels dirigeants de la société. Une manière à lui de faire savoir que cette affaire remonte au temps du régime HVM. Selon les explications de Rivo Radanielina, c’est le gouvernement actuel, sur ordre du président de la République Andry Rajoelina, qui a réclamé un audit afin d’assurer la transparence dans gestion de ce projet. À l’entendre, il ne s’agit pas forcément de détournements. C’est plutôt la réalisation de certaines lignes du projet PAGOSE qui n’a pas respecté les termes de l’accord de financement. Il a aussi annoncé que c’est la société Jirama qui assurera le paiement de la somme de 1,7 million d’euros réclamée par la Banque mondiale. Rivo Radanielina a toutefois tenu à rassurer les usagers de la Jirama. « Il n’y aura pas de répercussion sur la facture ». Aucune hausse ne sera donc observée sur la facture des clients pendant la période de paiement de cette somme colossale.
Retour à la normale. Hier, le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène et le staff de la Jirama dirigé par son Directeur général Rivo Radanielina ont rencontré la presse pour apporter des éléments d’explications sur la qualité de l’eau à Antananarivo et à Antsiranana. Le ministre Ladislas Adrien Rakotondrazaka a annoncé un retour à la normale de la qualité de l’eau dans les prochaines heures. En effet, ces derniers temps, l’eau du robinet n’est pas propre et est de couleur boueuse. Ce changement était dû à la défection d’un filtre à la sortie de l’eau à la station de Mandroseza, a-t-il expliqué. Une panne provoquée par les fortes pluies de la semaine dernière. C’est ce filtre abîmé qui est aussi à l’origine du manque de production. Ce filtre défectueux ayant été réparé hier, la situation devrait donc s’améliorer à partir de ce jour. Grâce aux pluies provoquées réalisées la semaine dernière, les machines de la Jirama sont de nouveau opérationnelles. 11 stations de production sur les 12 existantes fonctionnent normalement, a-t-on fait savoir. Seule la station d’Ambohipanja est en panne, mais elle fait l’objet d’une réparation. C’est pourquoi le problème persiste pour certains quartiers comme Sabotsy Namehana et Ilafy. En revanche, les problèmes d’approvisionnement en eau à Itaosy, aux 67Ha et à Ivato, entre autres, ont déjà été résolus. A entendre les explications des responsables, les efforts continuent pour améliorer l’approvisionnement en eau, à Tana, mais aussi dans les autres provinces telles qu’Antsiranana, Fianarantsoa et le Grand Sud. Aussi, en collaboration avec l’Union européenne, un financement de 73 millions d’euros sera utilisé pour financer l’extension et la réhabilitation de la station de Mandroseza, et l’installation de trois nouvelles stations à Laniera, Ambohidrapeto et Ambohitrimanjaka. La Banque mondiale financera également à hauteur de 100 millions de dollars les travaux d’extension et d’amélioration de l’accès à l’eau potable.
Davis R