Un directeur du ministère de la Communication et de la Culture a été élu membre du parlement des jeunes suite aux élections d’hier.
Mauvais élèves. C’est ce qui qualifierait le mieux les organisateurs des élections des membres du parlement des jeunes à Madagascar. Comme l’a noté l’organisation de la société civile Liberty 32 dans un communiqué publié hier : « Que les institutions publiques soient des modèles de professionnalisme afin que le parlement des jeunes puisse réellement être un nouvel élan de la dynamisation de la participation politique des jeunes, que les membres élus soient plus crédibles et que leurs élections ne soient pas juste un empressement », interpelle l’organisation. En effet, les retours faits par la Liberty 32 pointent du doigt la mauvaise organisation desdites élections. Cette OSC démarre ainsi en faisant savoir que « le délai d’invitation des jeunes à se présenter aux élections et le délai d’information sur le parlement des jeunes, ses objectifs et les responsabilités de ses membres sont trop courts, seulement cinq jours ». En effet, selon toujours ce communiqué, l’appel à manifestation d’intérêt lancé à l’endroit des jeunes qui souhaitent participer aux élections a été publié sur la page Facebook « Jeunesse Madagasikara » en date du 25 novembre 2021. La Liberty 32 avance également que « la direction régionale de la Jeunesse et des Sports n’a tenu informé les organisations des jeunes sur l’élection que le samedi 27 novembre dernier ». Ce que cette OSC appuie sur des rapports de ses membres éparpillés au niveau des districts hors d’Antananarivo.
Bancale. La Liberty 32 déplore également une certaine « exclusion des jeunes » dans la démarche des organisateurs. Notamment sur la date limite d’inscription qui était fixée au lundi 29 novembre 2021 pour la plupart des régions (soit deux jours après la publication de l’appel à manifestation d’intérêt sur la page Facebook Jeunesse Madagasikara) pour des élections qui se sont déroulées le lendemain. Ce qui est perçu par cet organisme comme étant un moyen d’écarter « les jeunes de leurs catégories respectives afin qu’ils ne puissent pas se présenter aux élections ». Alors que pour l’organisme, « il faut de la préparation pour une si grande élection et une telle initiative pour une prise de responsabilité ». Outre ce délai imparti qui était très court, la Liberty 32 a également soulevé « des conditions de la tenue du scrutin qui ne sont pas claires ». Pour beaucoup d’observateurs, les élections d’hier auraient été “bancales” et “faites à la va-vite”. Avec une telle organisation, l’on se pose des questions quant à la crédibilité des membres élus.
José Belalahy