Ils sont tous des élus dans le district de Sakaraha. Un parlementaire et des maires se sont exprimés sur les affaires concernant les rapts d’enfants albinos ou « zaza varira », et dont les circonscriptions qu’ils représentent ont été maintes fois le théâtre de ces crimes. « Nous appelons les responsables étatiques à prendre des mesures drastiques pour mettre fin à ces faits. Les vols et la maltraitance des enfants albinos ne sont plus acceptables. Certes, des personnes liées à ce genre de crime ont déjà été emprisonnées mais les actes se poursuivent et la vie de ces enfants est menacée », ont soutenu les députés et les maires du district concerné. Durant leur rencontre avec la presse hier, ces élus ont exigé que l’on mette la main sur le vrai commanditaire des rapts d’enfants albinos. Mais pour l’heure, aucune enquête ni investigation n’a montré le mobile du crime. Des bruits courent que ces enfants sont utilisés pour des sacrifices humains afin de guérir certaines maladies ou certains mauvais sorts. Cette pratique barbare est encore présente surtout en Afrique où l’on attribue des pouvoirs magiques à ces enfants. Sur un tout autre plan et un autre sujet, ces élus ont profité de leur rencontre avec la presse pour manifester leur inquiétude sur le blocage de l’exploitation de saphirs après la détention provisoire d’un Srilankais à Ivato, qui n’est autre qu’un opérateur à Ilakaka. « Le cours de la pierre précieuse a chuté. La descente dans les rues n’est certainement pas une solution ainsi que l’interférence dans les affaires judiciaires. Par contre, nous invitons les autorités à regarder de près la situation des petits exploitants qui vivent au jour le jour et qui connaissent des difficultés aujourd’hui face au blocage de leur travail », a expliqué le maire d’Ambinany, porte-parole des élus sur ce sujet d’exploitation minière, essentiellement du saphir.
D.R
