Un an et trois mois après l’odieux crime, le tribunal criminel d’Antsirabe a jugé l’affaire du double assassinat. Les victimes, rappelons-le, sont un général en retraite et sa femme. Ils ont été tués puis leur domicile brûlé, certainement pour rendre le crime parfait. L’un des auteurs n’est autre que l’employé de maison. Durant l’enquête préliminaire et l’audience, il a été déduit de sa complicité avec les tueurs. La thèse d’un cambriolage n’a pas été écartée puisque des biens ont été volatilisés durant le double ou même triple crime puisque s’ajoute aux deux assassinats, l’incendie criminel de la maison du couple. Hier, le rideau est tombé sur l’affaire avec l’annonce du jugement du tribunal correctionnel. L’employé de maison a été condamné à sept ans d’emprisonnement ferme. En quelque sorte, ce n’est qu’une partie remise sur le dossier car il reste encore à trouver les complices. Pour rappel, dans la nuit du 24 septembre 2020, une forte déflagration a réveillé le voisinage du général en retraite, situé dans le quartier d’Antanivao. Une fois le feu maîtrisé, les pompiers ont découvert deux cadavres baignant dans leur sang. Le premier, le militaire retraité, qui était dans sa chambre. Le second, sa femme, presque nu dans la cuisine et portant des traces de blessures. Entre règlement de compte et cambriolage, les enquêteurs étaient divisés sur l’éventuel mobile du crime. L’avancement des investigations a permis d’établir un vol auprès du domicile. Ce qui a en effet un peu éclairé l’affaire mais n’a pas écarté la thèse de règlement de compte. Après tout, un vol pourrait s’opérer sans qu’il y ait eu meurtre prémédité. L’enquête mérite d’être poursuivie, approfondie et poussée sur cette affaire de crime de sang, qui plus est, sur un haut gradé de la force armée.
D.R
