
D’ici six mois, les travaux de reconstructions des trois ponts menés par le projet Casef, seront terminés. Le calvaire ne sera plus qu’un lointain souvenir pour la population.
En plus de l’état des routes déplorables, trois ponts au sein de la commune Ambodiriana, district de Toamasina II ne sont plus opérationnels. Une situation qui inquiète les usagers de la route interprovinciale (RIP) numéro 7. Pour six communes à forte potentialité économique et productrices de clous de girofle, de vanille, de cannelle et de fruits divers, notamment le letchi et la banane, ces ponts sont d’une importance capitale pour la population. Actuellement, les collecteurs qui approvisionnent la ville de Toamasina sont confrontés à de nombreuses difficultés pour le transport des marchandises.
15% achevés. Cela fait 19 ans que la population d’Ambodiriana endure le problème du troisième pont situé à Anosibe emporté par le cyclone en 2002. Depuis, la population est contrainte d’emprunter la voie navigable et toutes les marchandises doivent être transbordées pour être acheminées. Cependant, avec le soutien du projet Croissance agricole et sécurisation foncière ou Casef, sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, et l’obtention d’un financement de la Banque Mondiale, les choses vont changer. Le projet prendra en charge les travaux de construction du pont de 110 m bâti en béton armé à poutres sous chaussée coulée en place ou préfabriquée constituant un ouvrage à 5 travées indépendantes. Cette semaine sera consacrée à la construction de la fondation et les travaux de superstructure débuteront en 2022. « Nous regroupons 200 salariés pour l’accomplissement de ce travail. L’étude d’implantation et géotechnique a déjà été établie. L’infrastructure devra supporter 30 tonnes pour une garantie d’exploitation de 50 ans. Nous attendons l’arrivée du plan d’exécution pour cette semaine ainsi que celle des autres matériels. Nous sommes à 15% des travaux et la livraison est estimée pour le 16 juin 2022. Cette deadline devrait être respectée en dépit du contexte Covid-19 », a expliqué Tojonarivo Didion, ingénieur en BTP.
Main d’œuvre locale. Les travaux du deuxième pont de 25 m au PK20 dans le Fokontany de Sahasandana sont à 35 % exécutés. Ils entameront l’étape de coffrage. Au départ, celui-ci était un pont métallique, il sera donc remplacé en béton armé qui supportera jusqu’à 30 tonnes. En ce qui concerne le premier pont de 20 m à Ambalafary, l’entreprise s’attèle maintenant aux travaux d’aménagement de la voie d’entrée et de sortie revêtue sur 20 m de chaque côté. Le calvaire de la population ne sera plus qu’un lointain souvenir avec la construction de ces trois points. En plus de l’acquisition des ponts, vitaux pour l’économie des communes et du district, de nombreux jeunes ont pu avoir du travail. Ils sont nombreux à avoir été embauchés pour la construction des infrastructures. La population locale fournit également les matériaux, incluant le sable, les cailloux, mais surtout les repas des travailleurs.
Manjato Razafy