Les manifestations des maîtres Fram de l’Aneffa ont été moins violentes hier, alors que les forces de l’Emmoreg les ont dispersés dès qu’ils ont commencé à descendre dans les rues. L’Emmoreg ne tolère plus la perturbation de l’ordre public.
Dans le duel opposant les enseignants Fram de l’Aneffa et le ministère de l’éducation nationale, les soldats se battent à armes inégales. Les craies d’un côté, des armes de l’autre. Des revendications d’un côté, et des explications de l’autre. En tout cas, dans ce bras de fer, pour l’heure, personne ne gagne vraiment, et personne ne perd non plus, même si le ministère a l’avantage, grâce au soutien indéfectible des forces de l’ordre. Car les forces de l’Emmoreg interviennent dans ce duel dès qu’il y a débordement, perturbant la tranquillité de la ville. Ainsi, hier, les forces de l’Emmoreg ont tout de suite dispersé les mouvements des enseignants Fram alors que ces derniers n’ont même pas pu sortir de leur petit territoire, devant le MEN.
Inter. Hier, les coups de sifflets et les banderoles ont survécu aux interventions de l’Emmoreg. Les enseignants Fram, qui ont projeté de rejoindre Ambohitsirohitra, sont restés sur les pavés. Malgré tout, ils maintiennent qu’ils continueront la grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent un rendez-vous auprès des autorités compétentes au sein du ministère de l’Education nationale, et que leurs revendications soient satisfaites. Des revendications qui concernent le recrutement d’enseignants Fram, à raison de 10 000 postes alors qu’il y a 75 000 maîtres Fram en attente d’être recrutés, et leur appréhension quant à la gratuité de l’accès à l’école, puisque les frais d’inscription dans les écoles publiques contribuent à payer leurs salaires. Ce jour, les manifestations se poursuivent devant le MEN.
Anjara Rasoanaivo
