Il s’est exprimé pour la première fois depuis qu’il a été interpellé en juillet dernier. Devant les juges à Anosy, Philippe François nie avoir été dans le coup concernant le projet Apollo 21.
L’ancien colonel de l’armée française, Philippe Français, figure parmi les principaux personnages sur le banc des accusés dans l’affaire « Apollo 21 ». Ce projet qui a voulu « renverser le gouvernement en place et tenter un attentat visant le président de la République » implique ce ressortissant français. Hier, il a comparu devant la barre et s’est exprimé pour la première fois devant les juges pour livrer sa version des faits depuis son arrestation en juillet dernier. Il a nié en bloc les accusations qui pèsent sur lui sur cette affaire Apollo 21. Philippe François a alors affirmé devant la justice ne pas être du tout au courant de ce projet de Paul Rafanoharana.
Complot. Il a pourtant reconnu son contact et ses amitiés avec le principal accusé d’Apollo 21. Des rencontres ont eu lieu à plusieurs reprises entre les deux hommes depuis qu’il est arrivé à Madagascar. Et la politique figure dans les sujets qui ont animé leurs rencontres mais « loin de moi toute idée de comploter contre le régime en place » a-t-il soutenu devant le juge. Il a, en effet, rejeté l’accusation concernant les propos sur « les 50 commandos qui peuvent renverser le régime ». « Affirmer une telle hypothèse nécessite une étude approfondie au préalable que je n’ai aucunement faite », s’est alors défendu l’ancien colonel de l’armée française.
GSIS. L’objectif de son séjour à Madagascar, selon Philippe François, est économique. Il a été initialement directeur général d’une société et puis s’est reconverti vers la filière or en montant une société avec Paul Rafanoharana et Aina Razafindrakoto, l’autre principal accusé dans l’affaire. C’est à ce titre qu’il s’est permis, selon lui, de jouir des services VIP de quelques éléments du Groupe de sécurité et d’interventions spécialisées (GSIS), corps d’élite de la gendarmerie nationale. Cet ancien officier français qui affirme que « l’insécurité à Madagascar est à un niveau critique, même par rapport à la situation sécuritaire à Rio de Janeiro » a donc engagé des gendarmes pour sa sécurité. Ces derniers ont aussi été arrêtés dans le cadre de l’affaire Apollo 21.
Rija R.