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vendredi, juillet 4, 2025
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Journée internationale des droits de l’Homme : Marche vers le 13 mai demain, malgré le veto du préfet

La place du 13 mai est toujours apparentée à un mouvement

L’Etat redoute une tournure politique à la marche organisée par les défenseurs des droits des consommateurs et interdit, à cet effet, l’initiative de rejoindre la place du 13 mai, demain.

L’accès à la place du 13 mai fait encore l’objet d’un bras de fer, ce vendredi 10 décembre. La marche des associations des défenseurs des droits des consommateurs, prévue se tenir demain à Analakely, n’a pas été autorisée par la préfecture d’Antananarivo. Cette manifestation qui se veut être « pacifique » et organisée dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, compte alors rassembler des personnes dans ce lieu mythique pour « revendiquer les droits fondamentaux » mais n’a pas la bénédiction des responsables de la ville. L’Etat a mis son veto à ce projet. « Il manquait dans leur demande l’autorisation d’occupation de la voie publique », a justifié Angelo Ravelonarivo, préfet de police de la ville d’Antananarivo.

Politique. L’objectif de la manif sera « d’exprimer et de réclamer au gouvernement malgache leurs droits fondamentaux ». Mais une politisation de cette manif est redoutée par la préfecture. « Les politiques peuvent aussi rejoindre cette manifestation » a affirmé, hier, Angelo Ravelonarivo. Raison de plus pour ce représentant de l’Etat de ne pas donner libre accès à la place du 13 mai aux organisateurs de la marche. Et face à une telle situation, « nous devons prendre des actes préventifs », a souligné le préfet de police de la ville d’Antananarivo. Cette « adhésion des politiques » risque alors d’enlever le caractère « pacifique » souhaité par les organisateurs. D’ailleurs, une réunion politique de la plateforme Rassemblement pour la démocratie à Madagascar au siège du parti Tiako i Madagasikara à Bel’Air, hier, coïncide avec le dépôt des dossiers d’autorisation de la manifestation.

Bel’Air. Cette plateforme de l’opposition compte rejoindre cette marche des défenseurs des droits des consommateurs. L’objectif du 13 mai semble intéresser l’opposition. Le sujet aurait été évoqué hier durant la réunion stratégique dirigée par l’ancien président Marc Ravalomanana à Bel’Air. D’autres figures du RMDM ont également été de la partie en l’occurrence Rina Andriamasinoro, Tabera Randriamanantsoa, Edward Tsarahame, Julien Andriamorasata. Samedi dernier, lors de la manifestation des opposants au Magro Behoririka, les bruits sur la participation à cette marche ont déjà circulé, lesquels ont enthousiasmé les militants. Hier, les jeunes RMDM se sont aussi penchés sur le sujet. L’intérêt affiché par les politiques sur cette marche organisée par la société civile a fait perdre la crédibilité de l’initiative devant l’Etat.

Inégalités. Mais face au refus, les organisateurs affichent leur détermination et décident de ne pas faire machine arrière malgré l’interdiction de la préfecture. Ces derniers, qui entendent brandir le thème de la journée internationale des droits de l’Homme « Réduire les inégalités, faire progresser les droits de la personne », demandent alors une rencontre avec l’exécutif « avant la date du 10 décembre », ont-ils fait savoir, hier. Mais cette démarche risque de ne pas faire écho au niveau du gouvernement. A en croire la préfecture, le véto ne sera pas levé pour le projet d’assiéger la place du 13 mai ce vendredi. Au contraire, l’Etat va montrer ses griffes.

Interventions. Les forces de sécurité seront mobilisées, vendredi, pour faire valoir sa décision et pour maintenir l’ordre public. « Un dispositif de sécurité sera mis en place à Analakely » a assuré, hier, le préfet de police de la ville d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo. Il s’agit notamment des éléments de l’état-major mixte opérationnel régional, formés par l’armée, la gendarmerie et la police nationale. Leur présence sur l’avenue de l’indépendance sera alors dissuasive mais les interventions ne seraient pas, non plus, à écarter, à entendre la détermination de la préfecture. Les éléments de l’Emmo-reg vont interpeller « ceux qui tentent alors d’outrepasser cette décision de la préfecture ».

Rija R.

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