Si les coupures d’eau ont conduit des habitants d’Antananarivo à manifester leur mécontentement dans la rue, celles d’électricité commencent également à faire hausser le ton. En effet, il ne se passe pas une journée sans que l’électricité ne soit coupée dans la capitale malgache. Une situation qui provoque la grogne des abonnées de la compagnie malgache de l’eau et de l’électricité qui commencent à perdre patience. « Je perds en recettes à cause du délestage alors que mon activité vient juste de reprendre après les années de crise causée par la Covid-19 », déplore Andry, gérant de cyber café du côté d’Ankadifotsy Befelatanana. La situation concerne plusieurs activités si l’on ne prend que l’exemple des salons de coupe et couture qui pullulent dans la Capitale. « Imaginez la frustration des clientes qui viennent ici pour se faire les cheveux lorsque l’électricité est coupée. Je dois trouver des astuces pour les calmer et faire en sorte de rendre l’atmosphère moins lourde. Ce sont mes clientes, je dois tout faire pour qu’elles restent et reviennent sinon cela aura des impacts sur ma vie », ajoute quant à elle Antsa, propriétaire d’un salon de coiffure situé à Antanimena. Dans les réseaux sociaux, la Jirama se fait critiquer avec véhémence par les internautes. Outre la question de gestion au niveau de la compagnie, la récurrence de la situation pourrait trouver son origine dans le fait que les usagers de la Jirama ne représentent que 15% de la population malgache… donc négligeables d’après certaines langues.
José Belalahy