La sensibilisation des femmes fistuleuses à se faire opérer a connu des avancées majeures. Un millier de réparation chirurgicale ont pu être réalisé jusqu’au mois d’octobre selon le rapport de l’UNFPA
La fistule obstétricale demeure encore un problème de santé publique. Environ 50 000 femmes vivent avec cette maladie à Madagascar, selon les estimations du ministère de la Santé publique. Cette année, le nombre de patientes souffrant de fistule et ayant reçu une réparation réussie avec l’aide du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) se totalise à 1422 dont 1224 entre janvier et septembre et 198 le mois d’octobre de cette année. Après la réparation chirurgicale, elles bénéficient de suivi post-opératoire durant trois mois après leur sortie d’hôpital, le nombre des bénéficiaires était de 445 de janvier à octobre. Ces points ont été évoqués hier à Andrainarivo lors de la revue annuelle de la coopération entre Madagascar et l’UNFPA.
Réalisations. Cette revue est l’opportunité d’examiner ensemble la manière dont la mise en œuvre du programme contribue à améliorer le bien-être des femmes et des jeunes à Madagascar. « Nous pouvons ainsi tirer des leçons et voir la meilleure façon d’accélérer l’amélioration des conditions de vie de la population », selon le représentant de l’UNFPA à Madagascar , Koffi Kouamé. Les principaux résultats pour l’année 2021 sont les suivants grâce à la forte collaboration et détermination entre le gouvernement à travers ses organes ministériels, l’UNFPA et les ONG ou encore les associations : plus de 60 000 accouchements sans risque réalisés au niveau des centres de santé et hôpitaux; plus de 728 000 nouveaux utilisateurs de la planification familiale; plus de 6 000 survivants de Violence basée sur le genre ayant bénéficié de soutiens psychosociaux; plus de 300 000 jeunes ayant également bénéficié de services intégrés de santé reproductive et de planification familiale.
Défis. Cette revue a permis de faire une évaluation des résultats et des impacts obtenus au cours de l’année 2021 marquée par la fin du 7ème programme de coopération et du début du 8ème programme de coopération entre Madagascar et l’ UNFPA. Ces programmes de coopération répondant aux priorités de Madagascar sont focalisés sur l’atteinte de trois résultats transformateurs à l’horizon 2030. Il s’agit d’éliminer les décès maternels évitables, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale, la VBG (violences basées sur le genre) et les pratiques néfastes incluant les mariages d’enfants.
Narindra Rakotobe
