
Les résultats sont déjà palpables deux mois après le début des travaux pour les communes Andondabe et Ampasimbe Onibe à fortes potentialités agricoles dans la région Atsinanana.
Le Projet de croissance économique et sécurisation foncière sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage est un salut pour les communes Andondabe et Ampasimbe Onibe, et ce grâce au financement de la Banque Mondiale. Le système Himo structuré remporte du succès dans les travaux de réhabilitation des axes pilotes reliant Foulpointe et ces deux communes. Mandatée par le projet Croissance agricole et sécurisation foncière, l’ONG Lalana est en charge des travaux. La piste Foulpointe-Andondabe, d’une distance de 15km, était inaccessible aux camions et même aux voitures 4X4 avant les travaux de remise en état. Lors du début de la campagne de litchis, les travaux étaient à moitié finis. « Cette route était en piteux état deux mois avant cela. La boue était profonde d’un mètre et même les piétons souffraient de son état de dégradation. Actuellement, les Tuk-tuk peuvent aller jusqu’à Ampasimbe Onibe. Pour la coopérative Mahasoa qui travaille étroitement avec le projet Casef, les adhérents ont tiré profit de la réhabilitation de cet axe. L’acheminement des litchis ne rencontre plus de difficulté cette année », se réjouit Maro Dominique, président de la coopérative Mahasoa. Ce système Himo encadré avec utilisation d’engins offre aussi des opportunités financières à temps partiel pour 40 à 120 personnes quotidiennement. Pour 5 heures de travail journalier, ils sont rémunérés 8 000 ariary.
Mobilité. Pour Andondabe (21km), la commune réputée pour ses litchis de haute qualité, avant la réhabilitation, il fallait au moins 4 heures de temps pour rallier Foulpointe en voiture, maintenant, le faire en 1 heure 30 est possible. « Des milliers de tonnes de litchis sortaient de ces deux communes chaque année. Elles sont aussi qualifiées comme bassins des produits des chaînes de valeur notamment de grenadelle, de girofle, de café, de vanille et de cannelle. Ces travaux faciliteront l’acheminement de ces produits et l’accès au marché, en plus de l’amélioration de la mobilité de la population. Le choix du Casef pour cet axe apporte certainement une croissance socio-économique très importante », souligne Herinjaka Rakotoarisolo, chef de mission de l’ONG Lalana. Ce système Himo structuré a débuté par la capitalisation des expériences acquises sur la maintenance des routes rurales à Madagascar. Une conception réalisée afin d’avoir d’en faire des routes rurales durables. Un « komity ifotony ho an’ny lalana » (KIL) au niveau de fokontany et une association “Fikambanana Mpikoja Lalana” (FML) ont été constitués pour l’entretien de ces infrastructures routières.
Manjato Razafy