Sorti en version française en 2018, la version malgache « Ireo fomba amam-panaon’ny mpanjaka sy ny merina » vient de sortir au mois de novembre sous la plume de Lalao Ravoavy–Liounis. Une chercheuse écrivaine par passion. « Vers mes vingt-cinq ans, j’ai rencontré Michelle Delahaigue–Peux. Elle a passé huit ans à écrire le livre ‟Manjakamiadana, Tananarive (Madagascar) dit aussi Palais de la Reine”. Cela m’a interpellé qu’un étranger soit obnubilé par notre histoire », raconte-t-elle.
Voilà donc le déclic, mais il a fallu attendre des dizaines d’années après pour qu’elle se décide enfin à se jeter dans le bain. Écrire son livre. « Comme il est mentionné dedans, c’est une sorte de rappel de notre histoire », ajoute Lalao Ravoavy–Liounis. Elle n’est pas une diplômée en histoire, mais seulement, elle a fait des recherches à travers plus d’une trentaine d’ouvrages.
Et l’on y retrouve les basiques comme « L’histoire des rois » de François Callet. Ouvrage de référence dans les bibliothèques universitaires. Elle s’est aussi basée sur les écrits de Louis Mollet, Marie France Barrier, Patrick Ridot, Malzac… Dans cet ouvrage de 193 pages, divisé en quatre grandes parties, elle survole les coutumes appliquées lors des naissances, la circoncision, le mariage… Bref, les étapes essentielles de la vie humaine.
Elle finalise ses écrits par un rappel des différents rois et reines qui ont fait la pluie et le mauvais temps dans l’Imerina. « Ma préférence va à Andriamasinavalona, un homme de parole. Durant son règne, son royaume a connu une expansion considérable, pourtant, il n’a jamais versé beaucoup de sang. C’est un pacifique », révèle l’auteure.
Ce roi aurait accordé le droit aux rois d’épouser douze femmes, tandis que pour les simples « citoyens », ils pouvaient épouser sept donzelles. Pour éviter les jalousies de bonne femme, le monsieur devait avoir l’accord de la principale épouse et des autres femmes. Un vaste programme pour un célibataire du XXIème siècle.
Truffée d’anecdotes, « Ireo fomba amam-panaon’ny mpanjaka sy ny merina » rappelle que c’est du temps de Ranavalona II que les premiers livrets familiaux ont vu le jour. Beaucoup de petites histoires, mais aussi un travail de mémoire.
Maminirina Rado