Une nouvelle plateforme de lutte contre l’insécurité alimentaire à Madagascar est actuellement opérationnelle.
Elle regroupe tous les acteurs économiques et de développement qui s’engagent à atteindre cet objectif. Ceux-ci ont été mobilisés par la HFKF ou Mouvement de Rassemblement des Chrétiens en faveur de la nation, lors d’une réunion de consultation organisée samedi dernier à l’hôtel Carlton. Parmi lesquels, une forte implication des églises de toutes les confessions a été observée, pour ce faire. « Plus concrètement, elles s’engagent à promouvoir et vulgariser les bonnes pratiques de l’agriculture durable au niveau local. Il s’agit notamment de la technique agro-écologique visant à préserver l’environnement, qui a été lancée par l’ANAE dans le pays. Le SAF/FJKM qui est un département en charge du développement au sein de la FJKM, effectue un soutien technique pour une meilleure appropriation de cette bonne pratique, tandis que la FJKM Ambohipo s’occupe de la vulgarisation des luttes biologiques des insectes nuisibles aux cultures ou des maladies affectant les plantations », a expliqué Faly Rasamimanana, le directeur général de la société Faly HORDEA, responsable du volet économique de la HFKF, lors de cette conférence.
Plus d’inclusion possible. En revanche, « l’opérateur en téléphonie mobile Airtel Madagascar s’engage à contribuer à la vulgarisation de ces bonnes pratiques ou à assurer le développement des informations et formations prodiguées par les techniciens agricoles au profit de tous les paysans issus des 23 régions de l’île. Nous mettons ainsi à la disposition de cette plateforme de lutte contre l’insécurité alimentaire des outils numériques ou une plateforme en ligne permettant à toutes les parties prenantes de se communiquer ou de se réunir virtuellement pour des échanges d’expériences ou de formations », a fait savoir Santatriniaina Randriamanana, le représentant de cette société. Les suggestions des autres acteurs membres du secteur privé et de la société civile, ont été entre-temps recueillies lors de cette réunion de consultation afin qu’il y ait plus d’inclusion possible pour une même bataille. Pour sa part, le ministre actuel en charge de l’Agriculture et de l’Elevage salue les efforts entrepris par la HFKF tout en s’engageant à parrainer cette plateforme de lutte contre l’insécurité alimentaire d’autant plus qu’il est Chrétien. « Ses actions sont conformes à la politique générale de l’Etat visant à atteindre ce même objectif », selon ses dires.
Rendements deux fois plus élevés. Force est également de remarquer que l’ADID (Agence de Développement Inclusif et Durable), une branche au sein de la HFKF a pour mission de réaliser les projets menés par celui-ci. À titre d’illustration, « nous avons déjà mis en place des champs d’expérimentation d’agriculture durable à Ampefy pour la culture de patate douce, à Toliara pour les grains secs et à Toamasina pour les fruits et légumes. Nous avons enregistré environ 750 paysans adoptants de ces bonnes pratiques agricoles. Il s’agit notamment d’une technique naturelle agro-écologique visant à associer les cultures vivrières et le reboisement des essences locales. Ce qui permettra d’être plus résilients aux effets du changement climatique tout en enregistrant des rendements deux fois plus élevés que les techniques de production traditionnelles », a exposé Tendry Rasolomampionona, le coordonnateur de l’ADID. En tout, les chrétiens se mobilisent et se veulent être modèles dans la réalisation de ce projet de lutte contre l’insécurité alimentaire à Madagascar.
Navalona R.