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es résultats des enquêtes menées pour faire la lumière sur les deux accidents, notamment du bateau MS Francia III et de l’hélicoptère Oscar, sont très attendus.
Dix jours après l’évènement, le gouvernement, encore moins la hiérarchie militaire, est, jusqu’à présent, en mode silence concernant la suite des enquêtes relatives au crash d’hélicoptère à Ambatomalama. De même, l’ouverture d’une enquête administrative dans le cadre du naufrage de MS Francia III ne fait l’objet d’aucune communication. Seule la justice donne une visibilité sur les actions qu’elle mène depuis la saisine. L’administration, quant à elle, semble être ailleurs, ou préfère se taire, mais entretient le flou. Pourtant, « les résultats de l’enquête devraient faire l’objet d’une publication » a souhaité le KMF/CNOE.
Réglementation. Dans un communiqué publié hier, cette organisation de la société civile a avancé la nécessité d’une « enquête approfondie » concernant l’accident de l’hélicoptère Oscar à Ambatomalama, commune rurale de Mahambo, survenu le lundi 20 décembre dernier. « Les véritables causes » du crash devraient être alors élucidées, estime le CNOE. Mais depuis le lendemain du crash, seules les thèses soutenues par le général Serge Gellé, témoin et rescapé de l’accident, alimentent les débats. Alors que d’autres questions méritent encore d’être soulevées. L’hélicoptère Oscar est-il équipé pour effectuer un vol de nuit et un survol maritime en période nocturne ? Toutes les conditions de vol sont-elles réunies avant que l’hélicoptère ne décolle pour assurer sa mission ? Les réglementations en matière d’aviation ont-elles été respectées à la rigueur pour une sécurité et sûreté aériennes optimales durant cette mission ?
Sanctions. Quoi qu’il en soit, les conclusions des enquêtes menées devraient apporter des éléments de réponses aux différentes questions soulevées dans le débat dans le cadre de ce double accident dans la région d’Analanjirofo. « Il faut une enquête impartiale », soutient toujours le CNOE concernant le naufrage de MS Francia III à Soanierana Ivongo. Il est ainsi question de déterminer les circonstances qui ont conduit à cet accident depuis son départ à Mananara Nord, afin de pouvoir déterminer les responsabilités de chaque entité chargée de la surveillance portuaire. Le secrétaire d’Etat en charge de la gendarmerie, Serge Gellé, a déjà soutenu, le 24 décembre dernier, qu’ « il est impossible que ce bateau ait pu quitter le port sans que personne n’ait vu son départ ». Et « tous ceux qui ont failli à leurs responsabilités et qui ont provoqué cet accident devraient être sanctionnés », a avancé alors le CNOE.
Rija R.