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dimanche, juin 8, 2025
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Madagascar – FMI : Le décaissement de la deuxième tranche de la FEC attendu

Le ministère de l’Economie et des Finances continue de travailler sur les relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds.

La décision du Fonds Monétaire International sur le décaissement de la deuxième tranche de la Facilité  Elargie de Crédit pour un montant de 68 millions USD est attendue.

Les relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds sont au beau fixe. Le processus se déroule normalement avec comme étape récente, la tenue  en mi-décembre dernier  de la deuxième réunion du cadre de partenariat multi-bailleurs

Première revue. La réunion qui s’est tenue en présence de Andry Ramanampanoharana, Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances  et ayant représenté la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, était une occasion pour les acteurs nationaux des finances publiques, d’une part et les représentants des partenaires techniques et financiers de l’autre, d’échanger sur un certain nombre de points concernant la situation actuelle des relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds. Plus particulièrement sur les conclusions de la première  revue  de la Facilité Elargie de Crédit  (FEC) qui s’est tenue, rappelons-le, au mois d’octobre dernier.  Une revue plutôt positive où le FMI a notamment fait état  d’une bonne exécution des réformes « La performance du programme au cours du premier semestre 2021 a été globalement satisfaisante et la plupart des objectifs macroéconomiques quantitatifs ont été atteints »,  avait notamment déclaré Frédéric Lambert, chef de mission du FMI pour Madagascar.

Recettes fiscales. Le Fonds qui a, par ailleurs, incité le gouvernement de Madagascar à redoubler d’efforts pour mobiliser les recettes fiscales et à atteindre les objectifs de dépenses sociales. Une directive que la partie malgache met en pratique dans la loi de finances initiale 2022 où les recettes publiques affichent une tendance à la hausse. Et ce, après avoir baissé à cause de la crise sanitaire. Selon la LFI 2022 :  « La crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 a provoqué une baisse importante des recettes fiscales en 2020. Le taux de pression fiscale (TPF) a ainsi diminué de 1,1 point de pourcentage en 2020 (9,9% du PIB contre 11% en 2019). L’amélioration de la situation en 2021 (et ce malgré la seconde vague) devrait ramener le volume des recettes fiscales à un niveau proche de celui de 2019 (soit 10,8% du PIB). Pour 2022, les prévisions de recettes fiscales intérieures atteignent 4 219 milliards d’Ariary, comptant pour 57,93% des recettes fiscales totales. Ce montant correspond à 7% du PIB, soit une hausse de près de 1 point du PIB par rapport à la situation de recouvrement prévue pour 2021. Quant aux recettes douanières, elles ont été les plus affectées par la crise en 2020. En 2022, la hausse des importations corollaire à la reprise économique et tirée entre autres par les grands projets d’investissements publics devraient permettre d’atteindre des recettes de 3 063,02 milliards d’Ariary dont 73% proviendraient des importations de marchandises non pétrolières. Ce montant correspond à 5,1% du PIB, soit une hausse de 0,3 point par rapport à 2021. Les recettes non fiscales passent de 164,9 milliards d’Ariary dans la loi de finances rectificative de 2021 à 174,6 milliards d’Ariary pour 2022. Elles sont essentiellement constituées des dividendes des sociétés à participation de l’Etat de 85,8 milliards d’Ariary ainsi que des redevances et frais administratifs de 67,4 milliards d’Ariary. Par ailleurs, le niveau des recettes non fiscales sera maintenu à 0,3% du PIB sur la période de 2023 à 2024. Les administrations fiscales continuent, par ailleurs, de réaliser beaucoup d’efforts pour améliorer le recouvrement des recettes. L’effort sera par exemple consacré à la réforme de l’administration fiscale par la digitalisation de la gestion de l’impôt et la bonne gouvernance qui permettront à l’Administration de percevoir des recettes fiscales
supplémentaires  de 679,75 milliards d’Ariary.

Décision favorable. Côté dépenses, la tendance est également à la hausse.  « Pour les dépenses de fonctionnement, la  2022 présente une hausse par rapport à la LFR 2021.
Cette augmentation est, d’une part, due à l’opérationnalisation des infrastructures construites en 2021 dans les secteurs de la santé, de la sécurité et de l’éducation et d’autre part, les résultats des engagements gouvernementaux ainsi que les coûts récurrents des grands projets, en l’occurrence l’importation de vaches laitières, les expropriations liées à la mise en place du Train Urbain et du transport par câble. En 2021, Madagascar a bénéficié de l’équivalent de 332 millions de Dollars de Droit de Tirages Spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI). La grande partie de ce montant, soit 1 100 milliards d’Ariary, sera utilisée dans le cadre du Budget 2022 et sera essentiellement investie dans les axes prioritaires à la relance économique tels que le social, la sécurité, l’énergie et les infrastructures. Le reste sera investi en 2023. En somme, Madagascar se comporte visiblement en bon élève du FMI »
. Une attitude qui aura probablement le mérite de déboucher sur une décision favorable du Conseil d’administration du FMI pour le décaissementg de 48,88 millions de DTS (environ 69 millions de dollars américains) à Madagascar pour couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire.

R.Edmond.

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