Ce mardi 21 décembre 2021 à 23h00 au premier étage de l’immeuble d’un restaurant sur la route de l’Université, la porte est violemment secouée. Des coups de feu sont s’ensuivent. Un homme est tombé là-haut. Les attaquants s’enfuient.
Trois semaines après le meurtre du mari de la dame avocat, sis au restaurant allant sur la route de l’Université de Tuléar, le mystère flotte autour de l’affaire. Elle relève de Tuléar II, donc Dinabe (convention entre communautés riveraines) peut intervenir. L’avocate est abonnée sous la sécurité de Dinabe. Cette nuit-là, quand le Fokontany de Maninday a été alerté, le Dinabe a suivi les pas des assaillants, jusqu’à Ambolofoty. Les pas s’arrêtaient à une cour qui servait de passage autrefois. Il était quatre heures du matin ce 22 décembre, les pas s’effaçaient sous d’autres pas. Le mercredi, la section « Recherche de la Gendarmerie » prend l’affaire en main. Elle suit de près l’évolution des enquêtes qui pataugent en ce moment. Apparemment, les enquêteurs sont en présence d’un cul-de-sac qui les empêche d’emboîter le pas. Toutes les personnes de la maisonnée ont été interrogées (y compris le gardien). Ce gardien est un « homme à tout faire ». Il ne veille pas sur l’immeuble. Résultat : rien de précis pour avancer. Il n’y a aucune piste sérieuse jusqu’à présent. Seule la piste politique a été privilégiée car l’avocat représente le parti Tiko Madagasikara (TIM) à Tuléar. D’aucuns se rappellent que l’anniversaire de l’ancien président Ravalomanana s’est tenu, finalement, à cet endroit. Par ailleurs, Me Elisoa défend les intérêts de ses clients au tribunal, lesquels ont des adversaires, qui peuvent se venger. Ce qui complique, encore plus, l’enquête de la Gendarmerie. Il reste à espérer les rapports des trois opérateurs (Telma, Orange et Airtel) à consulter, si des appels de cette nuit pourraient relancer l’affaire.
Depuis le 20 Décembre, la Police aurait recencé une dizaine d’attaques un peu partout dans Tuléar. « Sans oublier un Indien kidnappé, qui s’est vite terminé », précise le Commissaire Central.
Charles RAZA
