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mardi, juillet 1, 2025
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Niveau général des prix : Une évolution inquiétante, le DG de l’Instat rassure

Les commerçants évoquent une évolution inquiétante de la hausse des prix de produits importés.

Depuis plusieurs mois, les changements de prix en seulement quelques jours peuvent être vertigineux. Les petites et moyennes entreprises évoquent un problème de visibilité, par rapport à leurs coûts de production.

Les prix sont loin d’être stables. Alors que les prix de certains produits – à l’exemple des matériaux de construction – connaissent des hausses allant jusqu’à plus de 70%, par rapport à ceux d’avant la crise liée à la Covid-19, les prix des produits de première nécessité (PPN) évoluent moins vite. Néanmoins, les indicateurs officiels confirment que l’économie malgache connaît actuellement une inflation ouverte. « En glissement annuel, le taux d’inflation en 2021 se situe entre 6 et 7%. Ce taux a pu être déterminé par une enquête sur 150 types de produits auprès de 1 000 magasins dans les 23 régions, en fonction des informations disponibles. Les produits pharmaceutiques ont connu la plus forte augmentation avec un taux de 9,2%. Viennent ensuite les PPN à 9%, puis les produits agroalimentaires à 8% », a indiqué Isaorana Zefania, Directeur général de l’Instat (Institut nationale de la statistique), dans une interview publiée par la Dépêche Taratra. S’appuyant sur ces indicateurs, le DG de l’Instat soutient que l’inflation reste encore maîtrisée. De leur côté, les commerçants, que nous avons questionnés, évoquent une évolution inquiétante d’une inflation par l’offre. D’après leurs explications, la dépréciation de l’ariary, ainsi que la hausse des coûts à l’importation favorisent considérablement l’augmentation des prix, car le marché reste dominé par les produits importés.

Bombe à retardement. Certes, les prix à la consommation ont connu des hausses significatives durant les deux dernières années, à cause de l’instabilité générée par la crise sanitaire. Si l’on observe par type, les produits importés notamment certaines catégories de matières premières, les produits de consommation intermédiaire, les biens d’investissement et les biens d’équipement sont ceux qui connaissent les plus fortes augmentations de prix. En effet, les prix à la production affichent des hausses beaucoup plus importantes que ceux à la consommation. Ce cercle vicieux pourrait-il conduire l’économie malgache à l’hyperinflation ? La réponse devrait être connue vers le second semestre de cette année. Il faut noter que certaines mesures interventionnistes ont déjà été mises en œuvre par l’Etat et ont eu des impacts positifs sur le marché, si l’on ne cite que l’importation massive de PPN par la société SPM (State Procurement of Madagascar). Cependant, ces mesures ne touchent que quelques catégories de produits. Pour les autres, en renforçant les contrôles et en imposant les prix du marché, l’Etat favorise l’accumulation d’un manque à gagner au niveau des opérateurs économiques, à l’image d’une grande quantité d’eau stockée à l’aide d’un barrage hydraulique. Selon les monétaristes, ce barrage ne peut être maintenu indéfiniment, alors que plus il accumule « de l’eau », son inévitable rupture sera dévastatrice. En outre, la grande différence d’évolution de prix – suivant les secteurs d’activité – lèse davantage les acteurs défavorisés par cette évolution.

Antsa R.

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