C’était un véritable spectacle de désolation que les lève-tôt, ayant mis le nez dehors, ont découvert hier à l’aube. Rues submergées par des eaux boueuses, débris charriés par ces mêmes eaux, écroulement de maisons vétustes, éboulements. Les Tananariviens ont pu mesurer à quel point leur cadre de vie est malsain et que la capitale a un besoin urgent de rénovation. Ces intempéries qui ont provoqué des dégâts considérables ont surpris les habitants de la capitale déjà accablés par leurs problèmes d’électricité, par leurs soucis de santé pendant cette épidémie de Covid-19 ou par la hausse incessante des prix des PPN. C’est un nouveau coup dur qui tombe une fois de plus sur une population à bout de nerfs.
Tana à l’épreuve des intempéries
Les bulletins publiés par la météorologie nationale annonçaient depuis quelques jours un temps orageux et des précipitations abondantes. Les pluies sont tombées à verse cette semaine, mais la situation était presque normale puisqu’il n’y avait que des ondées. Avant-hier soir, ce fut la douche froide au propre comme au figuré. Des trombes d’eau sont tombées toute la nuit, provoquant des dégâts matériels et humains. Les Tananariviens se sont calfeutrés chez eux. Ils n’ont pu que se résigner au spectacle de désolation qu’ils ont contemplé hier. La circulation automobile a été considérablement ralentie à cause des rues inondées et des débris qui se trouvaient un peu partout. La réaction des équipes de secours a été exemplaire. Les pompiers et les membres des forces de l’ordre ont travaillé sans relâche durant la journée d’hier Des maisons se sont écroulées. Des murs de soutènement sont tombés. Trois jeunes enfants sont morts ensevelis sous les décombres de leur habitation. Les Tananariviens ont du mal à se relever de cette nuit d’épreuve. Les jours à venir devraient être aussi pénibles. Des formations cycloniques sont annoncées en fin de semaine.
Patrice RABE
