Ce qui se produit à l’heure actuelle prouve que le changement climatique dû à la dégradation de l’environnement est une réalité. Dans la capitale, les fortes pluies de ces deux derniers jours étaient significatives. Le problème est de voir que personne n’est plus en mesure de se préparer aux conséquences de ce phénomène. Pendant ces deux jours, la ville d’Antananarivo et ses environs ont été plongés dans le chaos total. Des précipitations abondantes ont provoqué des glissements de terrain, des éboulements, et la montée de tous les cours d’eau. Le bilan dressé par le bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) fait état de 10 morts jusqu’en début d’après-midi d’hier. On compte trois décès à Ambohimangakely, un à Alasora, deux à Nanisana, deux à Manjakaray, un à Ambohidempona et un autre à Ambohidroa. Dans la matinée, la gendarmerie avait dénombré quatre décès, confirmant ceux de Bemasoandro, mais avait également indiqué un autre à Soavinimerina, commune de Fenoarivo, dans l’Atsimondrano. Dans son bilan, le BNGRC signale deux blessés. Le Bureau dénombre près de 500 personnes déplacées. L’agence publique chargée de gérer les risques et les catastrophes déplore aussi « beaucoup de dégâts ». Elle cite, entre autres, les maisons qui se sont effondrées, les éboulements, les ponts emportés par la pluie ou encore les digues qui ont cédé, tout comme les cultures sous l’eau. Une réunion d’urgence a eu lieu dans la journée pour évoquer la stratégie à adopter face à la situation. Outre les responsables de la BNGRC, des représentants du corps de protection civile (CPC), des sapeurs-pompiers, de la Présidence de la République, du ministère des Travaux publics, mais aussi des représentants du ministère de la Population et de la protection sociale, de l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (Apipa) ainsi que des militaires de la Zone de défense et de sécurité (ZDS) ont pris part à la rencontre.
Recueillis par T.M.