- Publicité -
lundi, juillet 7, 2025
AccueilFaits-DiversPierres industrielles : Le quartz et la labradorite transformés localement

Pierres industrielles : Le quartz et la labradorite transformés localement

La plupart des pierres industrielles sont exportées de manière brute ou bien travaillées depuis si longtemps. Madagascar dispose d’ailleurs d’une grande potentialité en cette ressource. 

Une entreprise malgache portant l’enseigne de Tonia Vato Mineraly a décidé de se lancer dans la transformation locale de ces pierres industrielles, plus précisément, le quartz et la labradorite, depuis l’année dernière, afin de créer de la valeur ajoutée pour Madagascar. « Nous exploitons spécialement la labradorite en provenance de Toliara de par sa qualité tandis que pour le quartz, on en trouve presque dans toutes les régions de la Grande île. Ce qui permettra en même temps de créer des emplois locaux », a expliqué Karen Rakotoarivony, la responsable de communication de cette entreprise, lors d’une rencontre avec la presse. Force est de reconnaître que les exportations de pierres industrielles brutes ont pris de l’ampleur depuis ces dernières années. « Ces produits minéraux sont ensuite transformés par des industries dans les pays importateurs en vue d’une revente des produits finis sur le marché local. Ce qui n’est pas très bénéfique pour notre  pays. », a-t-elle poursuivi. 

Modèle. Raison pour laquelle, la société Tonia Vato Mineraly se veut être un modèle en matière de transformation des pierres industrielles en vue de contribuer d’une manière significative au développement socio-économique de Madagascar. « Nous pouvons ainsi fabriquer de nombreuses décorations, intérieures et extérieures, de maison, dont entre autres, les vasques, les tables, les plans de cuisine, les escaliers, les vases, les sculptures et les carrelages, et ce, sur la base de l’exploitation de labradorite et de quartz. Ce sont des produits miniers ayant des vertus spécifiques, outre leur couleur très attirante. Nous sollicitons en même temps nos concitoyens à consommer les produits fabriqués à Madagascar, et qui sont de même qualité que les produits importés, afin de soutenir les entreprises locales, et par la suite, l’économie nationale », a enchaîné Karen Rakotoarivony. 

Statut spécial. Mais en dépit de tout cela, elle n’a pas caché que les entrepreneurs malgaches œuvrant dans le secteur de la transformation de pierres industrielles sont confrontés à de nombreuses difficultés. À titre d’illustration, « nous importons notamment des matériels servant à transformer sur place ces produits miniers, qui sont taxés de droits de douane très élevés. Ce qui ne nous rend ainsi pas compétitif sur le marché local. En effet, les prix des produits transformés localement sont nettement supérieurs à ceux des produits importés. Hormis cela, le coût élevé de l’électricité et de l’eau constitue également un autre handicap alors que leur disponibilité est loin d’être satisfaisante pour faire fonctionner les usines. C’est d’ailleurs l’une des raisons empêchant les entrepreneurs de créer des sociétés dans le pays. Nous interpellons ainsi l’État à créer un statut spécial pour les opérateurs qui se lancent dans le secteur de la transformation à Madagascar », explique-t-elle.   

Navalona R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici