La Grande île n’en a pas encore terminé avec son calvaire. Cette année, après la dépression tropicale Ana, elle attend encore de subir l’assaut d’autres formations cycloniques. Les services météorologiques prévoient chaque année une saison cyclonique plus ou moins importante. En 2022, cela a commencé très fort avec cette tempête tropicale qui, avec ce niveau de précipitations record, a durement affecté la population malgache. Le pays est durement éprouvé après les dommages subis et il attend maintenant l’arrivée de Bastirai qui est, certes, encore loin des côtes, mais qui peut avoir une force destructrice plus importante qu’Ana.
La Grande île encore meurtrie dans l’attente de Bastirai
Ces dernières années, la nature a été plutôt clémente et Madagascar n’a pas connu de saisons cycloniques importantes. Les dégâts provoqués ne furent pas aussi importants que durant les grandes dépressions du siècle dernier. Avec Ana, en ce mois de janvier, les Malgaches ont subi une épreuve qui les marquera durablement. La majorité d’entre eux n’a pas connu les inondations de 1959, mais les météorologistes comparent la situation actuelle à celle des sinistrés de cette époque. Après le déficit pluviométrique de ces derniers mois, c’est un record de précipitations qui a été enregistré. Antananarivo a été submergée par un déluge qui a provoqué des inondations et des dégâts matériels. Les secours ont été relativement bien organisés et les sinistrés ont été pris en charge correctement. Le pays va avoir beaucoup de difficultés à effacer les stigmates laissés par ces inondations. Mais avec la présence d’une nouvelle formation cyclonique baptisée Bastirai, dans l’Océan indien, c’est un avenir incertain qui se profile. Les services météorologiques prévoient son entrée en force sur la côte Est les 6 ou 7 février. La force des vents qu’elle engendre actuellement est de 85 km/h. C’est un nouveau calvaire que va subir la population malgache après les malheurs engendrés par les précipitations de ce début du mois de janvier.
Patrice RABE