Il publie parfois des informations concernant l’ambiance et certaines décisions abordées en conseil des ministres.
Le 5 janvier en début de soirée, Mahery Lanto Manandafy a rapporté sur son compte Facebook que la vice-ministre de la Reforestation Hortensia Antoinesie a trébuché dans l’enceinte du Palais d’Iavoloha, en plein Conseil, et a été évacuée d’urgence à l’hôpital. Il était le premier à avoir publié cette information, quelques minutes seulement après la chute de la vice-ministre. Victime d’une grave fracture à son bras, cette membre du gouvernement a dû être évacuée à l’île de La Réunion le lendemain pour une intervention chirurgicale.
Opposant. Vendredi dernier, il a encore publié une information, censée être confidentielle, concernant une ministre qui aurait exprimé sa colère en plein Conseil. A voir ces publications qui ne sont d’ailleurs pas les premières de ce genre, l’on peut affirmer que cet acteur politique connu et reconnu comme étant un des fervents opposants au régime Rajoelina, a un informateur au sein du gouvernement. Il a toujours les primeurs des informations concernant l’ambiance, mais aussi les décisions et mesures prises en Conseil des ministres. Des détails censés être confidentiels font l’objet d’une fuite.
Nul n’ignore pourtant que seuls les ministres et quelques membres du staff de la Présidence sont autorisés à assister aux Conseils. D’où viennent les fuites alors ? C’est la question qui se pose. Des interrogations existent aussi au sein même du gouvernement concernant le comportement de chaque ministre car organiser une fuite d’informations et les donner à l’opposition n’est pas digne d’un haut responsable ni d’un homme ou femme d’Etat, et c’est contraire au code d’éthique et de la déontologie des ministres.
Taupe. Cette situation provoque une malaise au sein de l’Exécutif et risque d’affecter la solidarité gouvernementale. Quoiqu’il en soit, s’il s’avère qu’un membre du gouvernement est réellement à l’origine de ces fuites, des sanctions doivent être prises. Pour le moment, les deux Chefs de l’Exécutif n’affichent aucune réaction par rapport à cette affaire qui pourrait pourtant fragiliser le régime car l’existence d’une « taupe « au sein de l’équipe gouvernementale risquerait d’être fatale. Bon nombre d’observateurs estiment que l’ouverture d’une enquête est nécessaire pour déterminer le coupable ou le responsable (c’est selon).
Davis R
